À Madagascar, l'enquête de la gendarmerie se poursuit dans la ville d'Ikongo au sud-est du pays, plus d'une semaine après que des gendarmes ont tiré sur la foule, faisant une vingtaine de morts. Les habitants en colère avaient tenté, la veille, d'entrer dans leur caserne pour faire justice eux-mêmes après la disparition d'un enfant albinos peu de temps auparavant.
Les premières sanctions sont tombées. Le directeur de la sécurité publique et le chef de district ont été limogés, mercredi 7 septembre au soir, en Conseil des ministres. Ces deux hauts responsables de l'administration publique d'Ikongo ont été reconnus comme défaillants, mais est-ce que cela suffira après ce drame où une vingtaine de personnes ont été abattues par la gendarmerie ?
Lundi dernier, c'est le ministre de la Justice qui a réagi. Il se défend d'un manquement de l'appareil judiciaire Puisqu'aucune instruction n'avait été débutée.
L'enquête se poursuit
L'enquête de la gendarmerie se poursuit. Les enquêteurs sont repartis aujourd'hui d'Ikongo après avoir auditionné des habitants. Le corps de l'enfant albinos, lui, aurait été retrouvé la semaine passée, affirme une source proche des autorités locales sans donner plus de précisions
Les gendarmes impliqués dans la fusillade sont toujours repliés, indiquent l'un d'entre eux, contacté par téléphone. Ils avaient fui la localité par peur de représailles peu de temps après l'émeute.