Tchad: Les magistrats en grève ce lundi à l'appel de deux organisations syndicales

Les magistrats tchadiens en grève sèche pour revendiquer les meilleures conditions de travail, N’Djamena, Tchad, 11 septembre 2017. (VOA/André Kodmadjingar)

Au Tchad, le procureur de la République a annoncé qu'il suspendait jusqu'à nouvel ordre la convocation de l'opposant Succès Masra pour ce lundi. Or deux syndicats de magistrats ont lancé un appel à la grève pour ce 12 septembre. Un appel motivé par des revendications professionnelles.

Le porte-parole du gouvernement tchadien a annoncé hier soir la suspension de la convocation de l'opposant. Abderaman Koulamallah a précisé qu'il s'agissait de favoriser " un climat de retenue afin de permettre un bon déroulement du Dialogue national inclusif " qui doit reprendre ce lundi, mais en l'absence des principaux partis d'opposition et de la société civile qui le boycottent, tout comme d'importants groupes armés rebelles. Succès Masra, président du parti d'opposition les Transformateurs, avait été convoqué par la justice après des rassemblements de ses partisans, violemment réprimés par les forces de l'ordre. L'opposant devait s'expliquer devant le tribunal ce lundi mais avant même la suspension de sa convocation, il était acquis que l'audience n'aurait pas lieu en raison d'une grève des magistrats, qui commence aujourd'hui même.

Ce mouvement social n'est en aucun cas lié aux péripéties de la vie politique tchadienne, il est motivé par des revendications propres à la magistrature. Les deux syndicats nationaux de magistrats, le Syamat et le SMT, ont lancé cet appel à la grève.

Bruno Taouka, président du Syamat, le Syndicat autonome des magistrats du Tchad, rappelle au micro de David Baché, les raisons de cet appel à la grève : le chef de l'Etat avait annoncé début avril que les conditions de travail et indemnités des magistrats allaient être revues, or rien -ou pas grand chose- n'a bougé depuis, regrette le syndicaliste qui annonce deux semaines de grève. " À l'issue de ces deux semaines, on avisera... "

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.