Le conflit au Tigré s'intensifie. La ville de Shire, dans le nord-ouest de cette région rebelle, a été bombardée pendant plusieurs jours par les forces éthiopiennes et érythréennes. Un humanitaire a été tué vendredi dans un bombardement. Face à cette situation, l'Union africaine a appelé dimanche les belligérants à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel. Une cessation des hostilités que les rebelles du TPLF se sont dit prêts à respecter, alors que le gouvernement éthiopien n'a pas encore réagi à cette demande.
Le message de Moussa Faki Mahamat s'est voulu ferme. Dans un communiqué, le président de la commission de l'Union africaine appelle à " un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel ". Et il " exhorte les parties à réitérer leur engagement au dialogue ". Un appel auquel ont rapidement répondu les rebelles du TPLF. Ces derniers se sont dit prêts " à respecter une cessation immédiate des hostilités ", avant d'appeler la communauté internationale " à contraindre l'armée érythréenne à se retirer du Tigré et à faire pression sur le gouvernement éthiopien pour qu'il vienne à la table des négociations ".
Les autorités éthiopiennes n'ont elles, pour l'heure, pas encore réagi. Dimanche sur Twitter, le bureau Afrique du département d'État américain avait estimé que " la priorité " était de " parvenir à une cessation immédiate des hostilités ". Le gouvernement d'Abiy Ahmed et les rebelles tigréens s'étaient engagés il y a peu à se mettre autour de la table mais les pourparlers qui devaient débuter il y a neuf jours en Afrique du Sud n'ont jamais démarré
Cet appel de l'Union africaine intervient alors que la violence s'intensifie dans le Tigré. La ville de Shiré, dans le nord-ouest de la région, a été la cible pendant plusieurs jours d'une offensive commune des troupes éthiopiennes et érythréennes.