Madagascar: Un bras de fer qui ne présage rien de bon

Le ministre de la Justice, François Rakotozafy

C'est une situation plutôt confuse que le pouvoir actuel doit affronter, actuellement, et ses dirigeants sont obligés de ne pas faire preuve de précipitation pour résoudre les problèmes qui s'accumulent.

Ils essaient de les prendre un par un et ils y répondent de manière habile, en combinant dialogue et pression. Cela leur a réussi jusqu'à présent, mais en ce moment, ils ont fort à faire avec les greffiers qui sont décidés à ne pas céder et à voir leurs revendications satisfaites.

Un bras de fer qui ne présage rien de bon

Le pouvoir n'a pas connu de véritable répit ces derniers mois. II a vu les difficultés s'accumuler et a essayé de calmer le jeu. Il a tenté de laisser passer l'orage et a apporté des réponses plus ou moins satisfaisantes. Jusqu'à présent, cela lui a, plus ou moins, réussi, mais à présent, les interpellations se font plus pressantes.

Le mouvement de grève lancé par les greffiers est en train de montrer qu'il ne peut pas se contenter de demie mesure. Le dialogue est maintenant en train de se transformer en bras de fer entre les deux parties. Le ministère a décidé de passer aux réquisitions pour obliger les grévistes à reprendre du service.

Ces derniers ne l'entendent pas de cette oreille et ne veulent pas céder avant la satisfaction de leurs revendications. Les sanctions vont, certainement, tomber après cette fin de non-recevoir. Mais le syndicat affirme que le mouvement va se durcir encore plus. Les jours à venir ne vont pas être de tout repos pour le ministre de la Justice et ses collaborateurs.

Il en est de même pour les greffiers qui ne veulent rien lâcher. Les justiciables, quant à eux, observent la situation avec circonspection. La détermination des grévistes ne fait pas de doute et ce sont toutes les juridictions du territoire qui sont touchées par cette grève. Chacun campe sur ses positions. Il est peut-être temps pour chaque camp d'entamer de sérieux pourparlers.

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