En RDC, début du procès sur le meurtre en février 2021 de l'ambassadeur d'Italie Luca Attanasio, de son garde du corps et d'un chauffeur du Programme alimentaire mondial (PAM). Ils avaient été tués par balles après avoir été pris dans une embuscade aux abords du parc national des Virunga, au Nord de la ville de Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Le procès a lieu dans la capitale Kinshasa en présence de son successeur Alberto Petrangeli.
Sur les six suspects, l'un est en fuite, et seulement cinq ont été présentés aux juges militaires qui avaient pris place dans une tente dans la cour de la prison militaire de Ndolo. Ils sont jugés pour " meurtre ", " association de malfaiteurs " et " détention illégale d'armes et munitions de guerre ".
Les avocats n'ont pas permis aux juges d'aborder le fond de l'affaire, car il faut des préalables, selon Maître Joseph Amzati : " Le premier préalable, que le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe se déclare incompétent et les transférer devant leurs juges naturels qui est le juge civil et non le juge militaire. Le deuxième préalable, c'est par rapport à leur liberté provisoire. "
Le procureur militaire s'est opposé aux requêtes, affirmant d'abord que les suspects sont justiciables devant les tribunaux militaires pour avoir utilisé des armes de guerre. Les faits reprochés, soutient-il, sont d'une " gravité indescriptible ". Il a prévenu les juges qu'il serait " très scandaleux " que des personnes poursuivies pour des " faits aussi graves " soient remises en liberté.
Le tribunal se prononcera dans une semaine. Les autorités du Nord-Kivu, se basant sur des témoignages et les aveux des accusés lors de leur arrestation en janvier, avaient avancé la thèse d'un kidnapping qui a mal tourné : les ravisseurs comptaient le prendre en otage et exiger une rançon d'un million de dollars avant de le libérer. Une thèse semble-t-il que le procureur pourrait également soutenir devant le tribunal.