Le service minimum appliqué au Tribunal d'Anosy. Après plusieurs jours de paralysie du système judiciaire, suite à la grève illimitée des greffiers, les activités de la juridiction reprennent timidement, depuis hier. Des greffiers auraient repris service. " Il y a eu des audiences de la chambre de détention préventive, pour ceux qui demandent la liberté provisoire, et pour les affaires classées " flagrant délit ", ce jour (ndlr : hier).", a rapporté le greffier en chef, Ella Inham Herinatrehana, hier. Jusqu'au retour à la normale de la situation, des audiences spéciales vont se tenir au Tribunal d'Anosy.
Tous les lundis et jeudis seront réservés aux affaires classées " flagrant délit ". Et les audiences de la chambre de détention préventive sont fixées pour les mardis et les vendredis. Dans une note signée par le garde des Sceaux, François Rakotozafy, le ministère de la Justice a ordonné aux magistrats de procéder aux enquêtes, en présence ou non de greffiers. Aux juges des enfants de procéder à la première comparution, et de prendre les mesures nécessaires, y compris les placements en détention, même en l'absence de greffiers.
Il a souligné que toutes les diligences en matière de détention devront être assurées, que les audiences statuant sur la détention devront être tenues afin de préserver les droits des justiciables. À côté, le syndicat des greffiers persiste et signe le maintien d'une grève illimitée jusqu'à la satisfaction de leurs revendications.
" Nous avons fait recours au Conseil d'État pour l'annulation de la note du ministère de la Justice sur la gestion des arrestations et des détentions, et sur l'ordre de réquisition, c'est illégal ! ", assène le président de ce syndicat, Alain Michel Randriamaro. Ils ont prévu de se réunir mercredi, pour décider de la suite à donner à leurs revendications.