De violents heurts ont eu lieu à N'Djamena et dans plusieurs autres villes du Tchad, le 20 octobre, entre les forces de l'ordre et des manifestants opposés à la prolongation de la période de transition.
Le Premier ministre de transition, Saleh Kebzabo, a décrété un couvre-feu entre 18 h et 6 h du matin dans quatre villes : N'Djamena, Moundou, Doba et Koumra, jusqu'au " rétablissement total de l'ordre ", alors que le bilan humain est très lourd. Le chef du gouvernement a également annoncé la suspension de toute activité d'importants groupes d'opposition.
Un premier bilan du porte-parole du gouvernement tchadien avait mentionné une " trentaine " de morts, dont une " dizaine " de membres des forces de sécurité lors des affrontements. " Une manifestation interdite s'est transformée en insurrection ", dénonçait Aziz Mahamat Saleh, cité par l'AFP. " Les manifestants ont attaqué des édifices publics, le gouvernorat, le siège du parti du Premier ministre, celui du président de l'Assemblée nationale ", précisait-il.
Les violences ont éclaté lorsque certains ont commencé à ériger des barricades et ont incendié le siège du parti de Saleh Kebzabo, selon l'agence Reuters. Plusieurs centaines de personnes étaient sorties dans les rues de la capitale, même si la manifestation avait en effet été interdite par les autorités. Elles s'opposaient au maintien au pouvoir du président de la transition, Mahamat Déby, arrivé l'an dernier après la mort de son père, Idriss Déby, en avril 2021.