Ethiopie: Les négociations entre le pouvoir et les Tigréens s'ouvrent dans un climat tendu

Des mères amènent leurs enfants pour qu'ils soient traités pour malnutrition dans un camp de déplacés au Tigré, en Ethiopie.

Lundi 24 octobre devaient s'ouvrir en Afrique du Sud des pourparlers très attendus sur la guerre en Éthiopie, avec des délégations du Tigré et du gouvernement central éthiopien à Johannesburg depuis dimanche dans un contexte très tendu. L'armée fédérale gagne du terrain au Tigré et la communauté internationale ne cesse d'appeler à un cessez-le-feu. Très peu d'informations ont pour l'instant filtré sur ces négociations, mais la perspective de ce dialogue n'a en rien apaisé les tensions.

Alors que les délégations des deux parties étaient arrivées en Afrique du Sud, lundi le président du gouvernement tigréen a fait une déclaration pour le moins agressive, depuis la capitale régionale Mekele. Debretsion Gebremichael a affirmé que " les forces éthiopiennes et érythréennes seraient enterrées au Tigré ", que la province serait " le bourbier des forces d'invasion ".

Le leader tigréen a confirmé qu'il souhaitait régler le conflit de manière pacifique. Pour autant, si les pourparlers échouent, " nos forces sont capables de défendre leur peuple ", a indiqué Debretsion Gebremichael.

Sa confiance tranche avec la situation militaire sur le terrain, où les forces tigréennes sont sur le recul. Ces derniers jours, l'armée fédérale éthiopienne a annoncé avoir conquis Alamata, Korem ou encore Shire, importante localité de la région qui dispose d'un aéroport.

Selon les médias tigréens, les bombardements aériens perpétrés par des drones continuent, malgré les négociations de Johannesburg, avec des attaques à Mekele, Maykinetal, Werkamba, Sele et Abiy Adi depuis dimanche.

Une situation qui inquiète la communauté internationale. Depuis des jours, l'Union africaine, l'Union européenne ou encore les États-Unis ne cessent d'appeler à l'arrêt des hostilités. Pour autant, l'ambassadrice américaine à l'ONU Linda Thomas-Greenfield a brandi la menace de sanctions : " Nous restons prêts à prendre les mesures appropriées contre ceux qui empêchent la résolution du conflit ", a-t-elle déclaré.

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