La cérémonie d'ouverture de la quatorzième édition de MeDays qui se tient du 2 au 5 novembre à Tanger (Maroc) a constitué une vitrine pour le président libérien qui a lancé un message fort invitant les pays africains à s'unir davantage afin de mieux faire face aux différentes crises auxquelles ils sont confrontés. En plus du terrorisme, George Weah a déploré les coups d'état militaires qui pullulent, notamment en Afrique de l'Ouest.
(Tanger, Maroc) - Les rencontres de MeDays ont permis, depuis des années déjà, aux peuples africains de se retrouver autour de thématiques essentielles concernant le développement du notre continent. Selon George Weah, président du Libéria, ces activités sont des bases très solides pour bâtir notre avenir de coopération mutuelle, d'intégration et de coexistence pacifique.
Il fait savoir que nous vivons aujourd'hui dans un monde de crises multiples qui menacent l'ordre international. C'est pourquoi, souligne-t-il, le thème de cette quatorzième (14e) édition des MeDays qui est « De crise en crise : Vers un nouvel mondial », est pertinent et a beaucoup de sens parce que cela est la réalité à laquelle nous faisons face actuellement.
Le président Weah fait constater qu'en Afrique de l'Ouest, la gouvernance démocratique fait face à ses pires défis avec les menaces comme le terrorisme et la recrudescence de coups d'état militaires. Dans ce contexte, le chef d'Etat libérien soutient qu'aucun pays ne doit rester en rade.
« Nous devons nous comprendre et agir de manière concertée afin de faire face à nos défis communs pour que le monde soit plus pacifique », martèle M. Weah. Avant d'ajouter que « nous avons l'obligation et le devoir de sauver notre planète ».
Pour lui, l'expérience collective de nos pays à vivre dans un monde de crises devrait, par conséquent, guider les solutions et actions à avoir une coopération plus étroite afin de faire face, ensemble, aux défis auxquels nous sommes confrontés.
Dans de tels moments d'adversité, confie-t-il, nous devons vraiment travailler de manière étroite et utiliser nos forces collectives pour surmonter les obstacles et relever nos défis. Par conséquent, le président libérien plaide pour la conjugaison de « nos savoirs, ressources et forces dans le but de mettre fin à ces crises telles que la Covid-19, l'Ebola, les crises économiques entre autres, pour restaurer l'ordre, la paix et la stabilité dans notre monde unique ».
Par ailleurs, il a indiqué que « nous sommes contraints à nous poser des questions » à savoir : « Pourquoi nous nous combattons les uns les autres ? Est-ce que nous ne sommes pas des frères et des sœurs ? Pourquoi des frères s'entretuent ? Est-ce que nous ne devrons pas être ceux qui protègent leurs frères ? », s'interroge le ballon d'or européen en 1995 de football.
D'après lui, le terrorisme semble ne pas être suffisant pour saper les efforts consentis pour le développement des pays car, relève-t-il, nous commençons à compter des vagues de coups d'état militaires ainsi que d'autres formes et moyens non conventionnels et inconstitutionnels de prise de pouvoir qui sont totalement contre l'esprit, les valeurs et les principes de la culture démocratique.
Dans le même sillage, M. Weah relève que l'avancée de la désertification et des érosions côtières qui est influencée par le changement climatique est aussi en train d'avoir un impact énorme sur l'Afrique.
Pour étayer ses propos, il signale enfin que les inondations au Nigéria, au Tchad, au Soudan entre autres sont des indicateurs claires que « nous commençons à perde la bataille liée aux changements climatiques ».
(Envoyé spécial)