Au deuxième jour du forum MeDays de l’institut Amadeus, il a été question, entre autres, de discuter autour du thème : « Crises sécuritaires et instabilité en Afrique : Quelle architecture de paix, de sécurité et de stabilité pour le continent ? »
Au cours des échanges, les panélistes ont souligné l’importance de renforcer la bonne gouvernance dans le but de faire face aux défis liés à la paix, la sécurité, le développement entre autres. « Nos défis nous imposent de mobiliser davantage au profit de la paix, la sécurité, la stabilité mais également la bonne gouvernance pour offrir de meilleures conditions de vie économique et sociale de nos populations », renseigne le Dioncounda Traoré ancien président et haut représentant du président de la République du Mali pour le centre.
Il a été souligné également que la menace terroriste sur le continent africain doit être prise à l’échelle internationale. Car, l’un des panélistes considère que « le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) est resté un peu muet sur nos demandes de financement pour les mandants de paix et de sécurité ».
A en croire, certaines positions prises dans les interventions, le problème d’inefficacité de la lutte contre le terrorisme en Afrique réside dans le fait que le mécanisme d’opération des Nations unies qui se limite à se défendre seulement (attendre l’ennemie attaquer, lancer ses bombes pour réagir, se défendre), n’est pas adéquat pour répondre à la réalité du terrain.
Sur cette lancée, l’on a souligné qu’au centre du Mali, par exemple, les conflits entre éleveurs et cultivateurs étaient résolus par des mécanismes traditionnels qui fonctionnaient avec efficacité.
Malheureusement, il a été relevé que ces mécanismes n’existent plus à cause de l’instauration d’autres exogènes qui aggravent souvent la détérioration de la confiance des communautés envers l’Etat. Par conséquent, ces communautés finissent parfois par gérer ces conflits avec violence causant des pertes en vies humaines.
Les causes des instabilités en Afrique sont entre autres les crises de l’état, la mauvaise gouvernance et la corruption, le développement inégalitaire. C’est pourquoi, l’un des intervenants au panel a souligné que les groupes djihadistes recrutent dans nos communautés et l’Afrique doit adopter une démarche plus concertée, plus inclusive et plus efficace pour faire face à ce fléau.
On a également soutenu que les Africains ont les solutions et connaissent les priorités pour instaurer une paix, une sécurité et une stabilité durables. Par contre, font remarquer certains spécialistes, le continent n’a pas les ressources financières nécessaires parce que « les institutions financières nous étouffent en nous imposant des conditions difficiles à remplir ».
(Envoyé spécial à Tanger)