Mali: La grève est largement suivie dans la région de Gao

Un convoi de Casques bleus sur une route vers Gao, dans le nord-est du Mali. (archive)

Dans la région de Gao, l'arrêt de travail de 48h lancé à l'appel des trois principales centrales syndicales du Mali continue. Selon ses organisateurs, il s'agit de dénoncer une dégradation de la situation sécuritaire dans la région de Gao. Dans un communiqué commun, trois syndicats de la région ont exigé une " riposte sécuritaire " des autorités.

Les centrales syndicales de l'UNTM, la CDTM et la CSTM de la région de Gao ont appelé la population à " observer un arrêt de travail de 48 heures ". Au premier jour de la grève hier, seuls les commerces alimentaires et les marchés sont restés ouverts dans la ville de Gao. Pour le reste des activités, le mot d'ordre a été " parfaitement suivi " d'après cet habitant de la ville : " Personne n'est sorti à Gao pour aller au travail. L'arrêt de travail concerne tous les secteurs d'activité, le service public, le service privé... personne n'est allé à l'école, c'est une ville morte ".

La grève est très suivie, d'après un habitant de Gao

De nombreux morts sur la route Gao-Ansongo

Il y a une semaine, deux civils, dont un enfant, qui se trouvaient à bord d'un bus, ont été tués par des hommes armés sur l'axe routier Gao-Ansongo. Pour Ibrahim Touré, coordinateur de l'Observatoire des droits humains et de la paix (ODHP) dans la région de Gao, cette route stratégique est devenue " infréquentable ".

" Il y a beaucoup de morts autour de cette route. Donc c'est pour interpeller les autorités maliennes et leur dire: "trop c'est trop, ça suffit !". Les populations d'Ansongo ont besoin d'aller et venir, les populations d'Ansongo ont besoin de vivre en paix, les populations d'Ansongo ont besoin de faire des échanges commerciaux ".

Depuis ce mardi matin, selon des habitants, les voies d'accès et de sorties ont été entièrement coupées à Gao et Ansongo.

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