Afrique de l'Est: Est de RDC - Uhuru Kenyatta achève ses consultations à Kinshasa

L'ancien président kenyan Uhuru Kenyatta (à gauche, en chemise bleue) en pourparlers avec le président de la RD Congo Felix Tshisekedi au palais présidentiel du Mont Ngaliema le 13 novembre 2022.

Le facilitateur pour la paix dans l'est de la RDC pour la Communauté des États d'Afrique de l'Est (EAC), l'ancien président kényan Uhuru Kenyatta, a achevé ce lundi 14 novembre sa mission de deux jours à Kinshasa.

En deux jours, Uhuru Kenyatta a consulté des ministres, des diplomates, ainsi qu'une quarantaine de représentants des communautés des deux Kivu et de l'Ituri. Parmi eux, des chefs coutumiers et des membres de la société civile qui ont fait le déplacement.

Beaucoup de participants souhaitent que le processus de Nairobi résolve durablement les conflits armés dans l'est congolais. Maître Nene Bintu Iragi, vice-président du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu, demande d'aller plus loin que l'intervention militaire : " Qu'il y ait un tribunal spécial pour condamner les personnes qui viennent semer la mort et la désolation dans notre pays. Nous avons également demandé à ce que la facilitation puisse aider au fait que les victimes accèdent à la justice. "

Également reçu par Uhuru Kenyatta, le président de l'Assemblée nationale Christophe Mboso a lui insisté sur la nature des pourparlers prévus le 21 novembre à Nairobi et sur le statut des participants, dont le M23 : " Le M23 est un groupe terroriste et on ne négocie pas avec les terroristes. S'il faut négocier, il faudra d'abord poser les conditions : déposez les armes et quittez les territoires occupés illégalement. "

Attentif, Uhuru Kenyatta a promis qu'il fera de son mieux pour ne pas être manipulé par les uns et les autres, rapporte Evariste Mufaume, directeur exécutif de l'ONG Solidarité des Volontaires pour l'humanité basée à Baraka, au Sud-Kivu. " Il a essayé de démontrer clairement qu'il ne se fera pas fermer les yeux, quelle que soit la complexité de la situation. Il va se rassurer qu'il a bien compris la problématique. Il est en contact avec tous les acteurs. Le plus important, c'est le niveau de l'engagement politique ", estime-t-il.

Selon les recommandations recueillies, Uhuru Kenyatta doit finaliser l'agenda de prochains pourparlers de paix.

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