La mesure de port du bracelet électronique pour certains détenus est désormais applicable au Sénégal.
Le recours au bracelet électronique s'érige comme une alternative, à la détention provisoire, tout en contribuant à l'aménagement des peines. 1 000 bracelets sont disponible et 1 000 autres sont attendus.
Le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall a officiellement lancé, l'entrée en vigueur, de la mesure ce 15 novembre. Selon le ministre, pour bénéficier du bracelet, "certaines considérations, seront prises en compte, comme l'environnement de la commission de l'infraction, les antécédents du délinquant, mais également son avenir, notamment son potentiel de resocialisation". Le port du bracelet électronique devrait contribuer au "désengorgement des lieux de privation de liberté".
Le Ministre de la Justice a également inauguré à cette occasion le Centre de surveillance électronique de l'Afrique de l'ouest. Selon Ismaïla Madior Fall, le Président de la République, pour s'être personnellement investi dans la mise en place de ce Centre de Surveillance électronique, et pour que ses activités puissent démarrer, le plus rapidement possible.
" Les acteurs en charge de la mise en œuvre du dispositif ont été désignés, et c'est le lieu de remercier le Ministre de la Santé et de l'Action sociale, qui a mis des travailleurs et éducateurs sociaux à la disposition des comités de suivi en milieu ouvert " a souligné le ministre de la Justice.
Ces acteurs en relation avec les agents désignés par la Direction de l'Éducation surveillée et de la Protection sociale, et ceux proposés par la Direction de l'Administration pénitentiaire, vont animer lesdits comités, pour une application effective des décisions de placement sous surveillance électronique, et des autres mesures d'aménagement des peines.
Selon les précisions de Ismaïla Madior Fall, la police et la gendarmerie sont également des acteurs essentiels de ce dispositif. Elles travailleront en étroite collaboration avec les procureurs, les juges d'instruction, les juges de l'application des peines et le Centre de surveillance électronique, afin d'apporter des solutions aux éventuels incidents qui pourraient survenir au cours de l'exécution d'une mesure de placement sous surveillance électronique.