Afrique: Portrait - Philippe Edouard au cœur du son, de l'image et des mots

D'origine française, Philippe Edouard, féru des techniques du septième art qu'il manie avec brio, est cette illustre signature des présentes "Dépêches du Bassin du Congo" dont les articles, les portraits et le regard sociétal ne passent pas inaperçus. Portrait d'un chevalier de la plume à l'encre couleur passion...

Il y a des esprits dont l'énergie ne passe pas inaperçue. Des âmes dont la présence, même à distance, reste très marquante au travers de leurs œuvres de création et de leurs prises de position...

Philippe Edouard fait partie de ces gens dont le nom les précède, dont le regard exprimé au travers d'une plume, d'un objectif ou d'une mélodie intrigue, fascine, inspire.

Maître des mots, des musiques et des images, il a pourtant du mal à mettre des mots sur sa personne, tout autant à se dévoiler face à un objectif. Il fait partie de ces personnes qui, presque comme par un vœu tacite, choisissent de faire partie de l'ombre pour mettre en lumière leurs alter egos.

Pourtant, c'est bien ce même sacerdoce qui attire sur eux la lumière, rendant leur ombre désirable, comme une envie de franchir une barrière et d'entrer dans l'intimité de leur vie, de leur passion, de leur cœur...

Se prêtant au jeu de l'arrosoir arrosé, précisément du journaliste interviewé, Philippe Edouard n'a pas manqué de se révéler en intimité presque comme s'il s'offrait en cadeau à ses lecteurs mais aussi à tous profils atypiques qu'il a mis en lumière.

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En effet, il est lucide quant à l'influence et le pressenti sociaux des "Dépêches du Bassin du Congo", dont les portraits et interviews parus sont une preuve de reconnaissance sociale pour les acteurs qui y sont mis en avant.

Aux antipodes d'une certaine manière de voir et de concevoir les choses, Philippe parle d'une reconnaissance avant tout humaine. En effet, le choix des personnes et personnalités qu'il met en avant se fait avant tout sur la base de la valeur humaine puis de la valeur ajoutée ; de l'être avant et puis avec son faire.

Les gens et leur histoire, leur ressenti et leur façon de l'exprimer priment sur le choix de l'art qu'ils ont décidé d'utiliser pour vivre sublimation et révélation à leurs propres yeux puis aux yeux des autres, consciemment ou non...

Une aisance à manier les mots

A l'image de ses portraits, humains, Philippe dépeint toujours, à l'aide de cette pensée hors-cadre, les faits sociaux et frasques du monde de la culture dont il est spectateur et finalement acteur de première ligne grâce à sa plume à l'encre couleur passion...

Les mots de Philippe sont intenses, choisis avec une extrême précision et déployés dans un mouvement qui aère l'esprit ; le libère des entraves du préconçu et l'emmène dans la direction de l'inattendu, tout autant que le sont ses angles d'abord.

Cette aisance à manier les mots fait écho à cette aisance à tisser des liens de cœur avec les gens, les lieux, donner une intensité à un moment, entrer dans l'intimité d'une fragilité, d'une pudeur, d'une plaie ou d'une société blessée...

Sur la chaîne Youtube qu'il anime "PointeNoireChannel", Philippe surfe tel un pro des émotions entre le poétique de la vie congolaise et des réalités très sombres et très difficiles à regarder qu'il impose pourtant de façon nue à notre connaissance sans jamais mot dire

Collaborateur privilégié des institutions comme le Fonds des Nations unies pour la population, Philippe Edouard arrive à toucher par le son et par l'image la misère d'une population tout en lui rendant sa dignité au travers de cette caméra qui devient presque un exutoire, un moyen de reconnaissance et de délivrance...

Au sommet d'une riche carrière et des collaborations de premier ordre, Philippe, père de deux enfants non pas moins célèbres, Georgio, rappeur français et Anatole, coach sportif, a trouvé au Congo, patrie adoptée par un concours de circonstances professionnelles, une certaine poésie qui a aiguisé sa sensibilité déjà très élevée.

Si le chemin de tous ceux qui le croisent pour un article, une collaboration ou un projet est toujours fleuri de son expérience, de son talent et de sa générosité, celle qui aura été grâciée de tous ces atouts en condensé est l'artiste musicienne Zina Hope dont il est l'heureux manager.

Une rencontre de deux esprits atypiques, de deux visions hors-cadre du monde qui aura donné naissance à des titres comme " Y'a pas la monnaie " ou " Pointe-Noire Paris ", véritables cocktails de cultures.

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