Les données statistiques sont essentielles dans le renforcement de la résilience de l'Afrique face au processus de l'éradication de la famine.

C'est l'essentiel de l'allocution du directeur général de l'Institut national de la statistique, Doffou N'Guessan Gabriel, ce vendredi 18 novembre 2022, lors de la commémoration de la Journée africaine de la statistique (Jas), à la Caisse de retraite par répartition avec épargne de l'Union monétaire ouest-africaine (Crrae-Umoa), à Abidjan-Plateau.

Le thème retenu pour cette édition 2022 est : " Renforcer les systèmes de données en modernisant la production et l'utilisation des statistiques agricoles : comment mieux accompagner les politiques et améliorer la résilience de l'agriculture, la nutrition et la sécurité alimentaire en Afrique ? ".

Selon Doffou N'Guessan Gabriel, ce thème révèle une importance particulière non seulement pour l'Institut national de la statistique (Ins), mais aussi pour le ministère d'Etat, ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Pour le premier cité parce qu'il produit et met régulièrement à la disposition de toutes les entités des statistiques économiques de qualité. Notamment avec les comptes nationaux annuels, les comptes nationaux trimestriels dont l'agrégat le plus connu est le Produit intérieur brut (Pib).

Quant au second, à savoir le ministère de l'Agriculture et du Développement rural car il est le principal pourvoyeur en données statistiques agricoles.

Pour sa part, le représentant de la ministre du Plan et du Développement, Yéo Nahoua, directeur de cabinet, les projections indiquent qu'en " 2030, près de 670 millions de personnes souffriront de la faim, soit 8% de la population mondiale ".

A en croire Yéo Nahoua, face à l'ampleur de la malnutrition, le développement agricole constitue l'outil pour accroître la résilience des communautés vulnérables dans les pays africains. Pour lui, les systèmes statistiques africains peuvent contribuer pleinement au développement agricole durable à travers la production, la diffusion et l'utilisation des statistiques agricoles viables et désagrégées.

" La Côte d'Ivoire, sous le leadership du Président Alassane Ouattara, s'inscrit dans cette dynamique avec la réforme du système statistique national initié depuis 2018. Mais également la réalisation de nombreuses enquêtes statistiques qui ont permis d'actualiser un certain nombre d'informations nécessaires pour la gestion de la politique économique ", a-t-il déclaré.

Présent à la cérémonie, Louis Kouakou, directeur des statistiques de la Banque africaine de développement (Bad), est revenu sur toutes les actions menées par son institution en Afrique en matière de statistique.