Moins de deux ans après l'affaire des 73,5 kg d'or en Afrique du Sud, la justice malgache reste optimiste et met tout en œuvre pour aboutir à leur rapatriement.
Tout n'est pas perdu ! À en croire les explications du ministre de la Justice et Garde des sceaux, François Rakotozafy, à propos des 73,5 kg d'or saisis à Johannesburg, en Afrique du Sud, et les 49 kilos de lingots d'or qui ont également été saisis à l'aéroport international Prince Said Ibrahim, aux Comores, les responsables malgaches ne perdent pas espoir deux ans après que la première affaire ait éclaté et presque un an après la seconde. " L'Etat cherche actuellement un moyen de restituer cet or à Madagascar ", a souligné le ministre François Rakotozafy durant la conférence de presse qu'il a donné ce mardi.
Libéré
Pour rappel, à la fin décembre 2020, trois ressortissants malgaches ont été arrêtés à l'aéroport de Johannesburg avec une cargaison de près de 73,5 kilos d'or. Des métaux précieux que les trois présumés contrebandiers voulaient emmener à Dubaï. Depuis, les trois passeurs sont en détention dans les geôles sud-africaines. L'or, saisi, demeure dans les coffres des autorités de ce pays. En revanche, au mois de décembre de l'année dernière, deux personnes ont été arrêtées à Moroni avec 49 kilos d'or et ont déjà été extradées à Madagascar. " Personne n'a encore été libéré sur ceux qui ont été jugés dans cette affaire de contrebande d'or ", a également souligné le ministre. Il a tout de même assuré que l'affaire est déjà devant la justice et sur les personnes qui ont déjà été jugé " aucune d'entre elles n'a été libéré pour le moment ", a-t-il précisé.
Compliquée
Si l'affaire de 73,5 kilos d'or est presque tombée dans les oubliettes, celle concernant les 49 kilos saisis aux Comores a connu un rebondissement ces dernières semaines. En effet, sa restitution n'est pas encore à l'ordre du jour. Même si Madagascar met tout en œuvre pour la restitution de l'or, l'affaire reste compliquée. " Le problème réside sur le système judiciaire qui diffère ", a regretté François Rakotozafy. Et de continuer que " nous n'avons pas d'entraide judiciaire avec l'Afrique du Sud et les Comores ". Malgré le doute qui règne sur la possibilité de rapatriement de ces richesses qui devraient contribuer au moins au développement des régions d'où elles proviennent, le membre du gouvernement assure que l'Etat œuvre déjà dans ce sens. Ces 122,5 kilos d'or pourraient servir au pays et le ministre a confirmé que le gouvernement ne permettra pas qu'ils ne soient pas rapatriés, malgré le fait que ce rapatriement semble actuellement impossible.