Madagascar: Trafic de 73,5 kilos d'or - L'État réclame une amende de 34 milliards d'ariary

lingots d'or

Une amende de trente-quatre milliards d'ariary a été réclamée aux accusés du trafic de 73,5 kilos d'or. Les témoins ont tous été entendus, hier, mais le verdict a tardé à éclore.

Enfin, le procès sur les 73,5 kilos d'or interceptés il y a deux ans en Afrique du Sud se déroule depuis mercredi au Pôle anti-corruption (PAC), aux 67ha. À la seconde journée, les envoyés de la douane et de la direction de la législation et du contentieux (DLC), représentant l'État malgache en tant que partie civile, ont chacun requis une amende de dix-sept milliards d'ariary aux accusés. Le total de trente-quatre milliards d'ariary est la valeur marchande de l'or saisi. C'est ce que le juge a bien noté.

Douze témoins à décharge ont donné leurs versions des faits, l'un après l'autre. Apparemment, il n'y a rien eu de très frappant dans leurs arguments visant à blanchir à tout prix les présumés coupables. Ils ont surtout voulu épargner le pilote et les bagagistes. En plus de divers récits, un enregistrement vidéo a été visionné par le juge au cours de l'audience d'hier. L'interprétation sur cette pièce n'a pas tout de suite eu lieu.

Vol

Le directeur général de l'Aviation civile de Madagascar (ACM) de l'époque, son secrétaire général (SG), des employés de l'aéroport de Toliara, des douaniers, des agents d'une compagnie privée et leur pilote sont ceux qui auraient été dans le coup. Ils sont dix-huit à avoir été présentés à la barre, avant-hier.Le directeur et son collaborateur se sont rejetés la responsabilité, tout en niant les faits de complicité qu'on leur reproche. Le premier, a affirmé ne rien connaître de l'histoire. A l'en croire, il était en vacances, loin de la capitale, et n'a jamais signé l'autorisation de vol de l'avion qui avait transporté l'or. Il ne connaîtrait même pas l'existence de la demande d'autorisation.

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Le second de son côté, a riposté que son supérieur aurait dû recevoir un mail concernant le vol. Leurs passes d'armes ont quelquefois été décousues, tout comme celles des coaccusés.

Les trois principaux passeurs sont toujours détenus en Afrique du Sud, depuis leur arrestation à l'aéroport d'Or Tambo Johannesburg. Une demande d'extradition envoyée par la Justice malgache à son homologue sud-africaine reste sans réponse. Le rapatriement de l'or saisi semble également aboutir dans l'impasse.

Dans tous les cas, le PAC a tenu le déroulement du procès. Son jugement va donc concerner aussi bien les accusés au pays que ceux en Afrique du Sud. Le verdict n'a pas été rendu jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse.

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