Les discussions pour la paix en RDC continuent à Nairobi, au Kenya. Après la cérémonie de lancement lundi, un début retardé et une suspension des discussions jeudi, les travaux battent désormais leur plein. Les participants ont établi vendredi 2 décembre leurs exigences pour cesser les hostilités, certains déplorant des représentants des groupes armés ne sont pas représentés. Comme le M23, qui n'a pas respecté les conditions du communiqué de Luanda, selon Kinshasa.
Avec notre correspondante à Nairobi, Albane Thirouard
Vendredi, les participants ont travaillé en groupes, répartis par territoires, chacun dans des hôtels différents : Ils ont pu réfléchir sur les besoins et priorités pour permettre la paix dans l'est de la RDC.
Les groupes armés ont exposé leurs conditions pour le dépôt des armes, plusieurs demandent la libération des prisonniers ainsi que l'amnistie pour leurs membres. Serge Tshibangu, le mandataire du président congolais pour ce processus de Nairobi, a toutefois affirmé mercredi qu'elle ne serait pas automatique avec le dépôt des armes.
Certains déplorent aussi l'absence d'autres groupes armés. L'Union des patriotes pour la Libération du Congo (UPLC), une milice qui opère dans le nord de la province du Nord-Kivu, explique notamment ne pas vouloir déposer les armes tant que les ADF ne l'auront pas fait.
La présidence congolaise, elle, demande aux groupes armés de cesser les hostilités, de permettre un accès humanitaire sans entrave, et de rejoindre le Programme de désarmement, démobilisation et relèvement communautaire et stabilisation (PDDRCS).
Samedi 3 décembre, les travaux de groupes doivent continuer avant une mise en commun lundi qui doit faire émerger un plan d'action pour ramener la paix dans l'est de la RDC.
Parmi les quelque 200 participants, la délégation de la communauté Banyamulenge a elle annoncé la suspension de sa participation aux discussions de cette semaine, dénonçant une attaque de plusieurs groupes armés dans des villages banyamulenge le 30 novembre. D'autres membres de la délégation représentant le Sud-Kivu ont dénoncé ce choix, réaffirmant, eux, leur engagement dans le dialogue.
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