Les discussions pour la paix en RDC touchent à leur fin à Nairobi, au Kenya. Depuis vendredi 2 décembre, rebelles et sociétés civiles ont échangé en groupes séparés, répartis par province, avec pour mission d'établir des recommandations pour ramener la paix dans l'est de la RDC.
La clôture doit avoir lieu ce lundi après-midi en présence d'Uhuru Kenyatta, l'ancien président kényan, désormais facilitateur de la communauté est-africaine (EAC) pour la RDC. Plus de 200 participants ont répondu présents à Nairobi, des représentants des groupes armés de l'est de la RDC mais aussi des délégués de la société civile. Le M23 lui n'a pas été convié.
Le facilitateur de la communauté de l'Afrique de l'Est pour la RDC, Uhuru Kenyatta, avait précisé que les discussions étaient intercongolaises. Mais le sujet des groupes armés étrangers s'est invité dans les échanges des groupes de travail. Plusieurs participants plaident pour leur départ du territoire congolais. Certaines milices, notamment du Nord-Kivu, expliquent ne pas vouloir déposer les armes tant que ces groupes étrangers continueront à opérer.
La demande de justice face à la demande d'amnistie
Le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (PDDRCS) est aussi au centre des recommandations. Il faut des moyens pour assurer le désarmement, soulignent plusieurs délégués. Certains rebelles expliquent avoir déjà déposé les armes par le passé sans que leur réinsertion ne soit vraiment prise en charge. Plusieurs d'entre eux ont donc repris les armes.
Enfin, la société civile insiste sur le besoin d'une justice transitionnelle aussi bien pour apporter une réparation aux victimes que pour punir les crimes commis. La plupart des groupes rebelles demandent l'amnistie pour leurs membres et la libération des prisonniers.
De son côté, la présidence congolaise demande aux groupes armés de cesser les hostilités, de permettre un accès humanitaire sans entrave et de rejoindre le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion.
Ces recommandations, faites par province, doivent être mises en commun lors de la séance plénière de ce lundi afin de faire émerger un plan d'action pour ramener la paix dans l'est de la RDC.