Tension. Rien ne va pour le mieux pour l'un des plus grands investissements miniers de Madagascar. QIT Madagascar Minerals (QMM) a décidé de réduire, depuis la nuit d'avant-hier, ses opérations au service minimum sur son site minier de Mandena à Fort-Dauphin.
Une mesure prise pour " assurer la sûreté et la sécurité du personnel " précise un communiqué publié, hier par la compagnie minière qui précise que " cette décision fait suite au barrage érigé sur la route d'accès aux opérations de QMM à Mandena empêchant l'accès sécuritaire au site ". Ces derniers jours des manifestants, essentiellement des pêcheurs et des usufruitiers opérant dans les zones riveraines de l'exploitation, ont manifesté contre ce qu'ils considèrent comme des faits et situations entravant leurs activités.
QMM n'est évidemment pas insensible à ces revendications. Et ce, en manifestant sa ferme volonté de continuer le processus de traitement des doléances mais toujours dans le dialogue et le respect rigoureux des lois et standards internationaux. " Depuis juin, QMM travaille avec les autorités nationales et locales, les représentants des communautés et les chefs traditionnels pour traiter les doléances soulevées par des membres des communautés locales, à travers un processus de gestion des plaintes convenu par toutes les parties et en pleine conformité avec la législation et les standards en vigueur " précise la compagnie.
Une manière de dire qu'elle est prête à prendre les dispositions qui s'imposent pour répondre aux doléances qui sont fondées. L'opérateur minier réaffirme ainsi son engagement à continuer à travailler avec les communautés et les autorités locales sur des solutions équitables, participatives et durables en réponse aux griefs.