Le chemin menant vers le site de la société QMM à Mandena, à Tolagnaro est bloqué par des manifestants depuis jeudi.
L'histoire des barrages revient. La société d'exploitation d'ilménite QMM fait de nouveau face à des problèmes sociaux. Depuis jeudi, des individus se postent avec des amas de pierres en plein chemin menant vers le site de Mandena à Tolagnaro, empêchant tout passage. La société déclare alors effectuer un service minimum. " Pour la sécurité de ses employés et des contractantes, QMM place temporairement ses opérations en service minimum sur son site minier à Mandena pour assurer la sûreté et la sécurité de son personnel ".
Les services essentiels seront maintenus sur le site, notamment la production d'électricité pour la ville de Tolagnaro. Au mois de mai, des négociations ont été entamées entre l'État, la société et les représentants des communautés plaignantes.
Dans ce processus de négociation, les pêcheurs ont eu le droit de reprendre leurs activités et de commercialiser leurs produits quand il a été constaté officieusement que les fleuves ne sont pas infectés par des dits-résidus de contamination de radioactivité des eaux déversées par la société.
Doléances
Des expertises et des contre-expertises ont été menées sans que des résultats officiels n'aient jamais été annoncés malheureusement. Toujours dans le processus de négociations et de pourparlers pour rétablir la paix sociale entre la société et les communautés riveraines, un système de guichet unique a été mis en place dans les communes touchées par les exploitations minières. Plus de neuf mille doléances ont été reçues au mois de septembre dernier, dont les réponses à donner concernent les autorités locales, les départements ministériels, les élus et les notables locaux. L'opérateur minier dit réaffirmer son engagement à continuer avec les communautés et les autorités " pour des solutions équitables, participatives et durables en réponses aux griefs ". Malgré cette volonté d'aller jusqu'au bout des doléances, la société fait face à cette nouvelle manifestation. D'après les explications, les doléances sur le problème foncier telles que les demandes de compensation ont afflué mais QMM ne compte pas céder, étant donné qu'il s'agit de terraine pour lequel elle paie déjà des redevances à l'Etat.