Selon les autorités congolaises, plus de 120 personnes, dont 17 enfants, ont été tuées lors du massacre du 29 novembre dans la localité de Kishishe, à l'est du pays.
" Il y a eu des massacres systématiques, des maisons ont été brûlées et il y a beaucoup de personnes portées disparues ", a déclaré samedi à RFI Patrick Muyaya, le porte-parole du gouvernement congolais.
Alors que le précédent bilan de cette attaque commise à Kishishe, une localité du Rutshuru sous contrôle du M23, faisait état d'une cinquantaine de morts, il a été revu à la hausse. " Les premiers chiffres qui nous sont parvenus parlent de 122 " morts et " il n'est pas exclu que ce bilan augmente ", a précisé M. Muyaya.
" Un crime de guerre "
Le président de la République, Félix Tshisekedi, a demandé l'ouverture d'enquêtes interne et internationale pour établir que cette attaque est " un crime de guerre ", selon le porte-parole qui insiste sur la nécessité d'une justice rapide. " Car si justice n'est pas faite, on peut craindre que cela se perpétue dans les autres zones ou les M23 et les RDF se sont érigés en chef ", commente-t-il.
Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais
Pascal Mulegwa
Un deuil national de trois jours a été décrété à partir de samedi suite à ce massacre qui a été vivement condamné par les ONG et la communauté internationale.