La déclaration de politique générale du Premier ministre sénégalais Amadou Ba hier a été suivie d'un long débat des députés en réaction au discours. Mais les discussions ont vite tourné aux règlements de comptes entre le camp présidentiel et l'opposition, qui sont à couteaux tirés alors que la présidentielle de 2024 approche et que la question d'un troisième mandat de Macky Sall n'est pas encore résolue.
Les députés des deux camps se sont succédé à la tribune pour tour à tour féliciter le Premier ministre pour son discours et critiquer l'action du gouvernement. Amadou Ba qui n'est arrivé à la Primature qu'en septembre, a défendu le bilan du président Macky Sall au pouvoir depuis 2012.
Devant les députés de l'Assemblée Nationale, j'effectue ma Déclaration de politique générale (DPG) .
Alors qu'un troisième mandant est dans toutes les têtes, certains députés du camp présidentiel n'ont pas hésité pas à se prononcer. " Le président Macky Sall sera bel et bien candidat parce que c'est une demande sociale et nous porterons cette candidature ! ", a lancé un député.Le coût de la vie a beaucoup été évoqué dans le discours et dans les débats. Mais l'opposition a aussi attaqué le Premier ministre sur ce qu'ils qualifient de " politique néocoloniale ", ou encore sur la restriction de l'espace démocratique.
Le CFA ne bénéficie qu'à des intérêts " extravertis ", lance Oumar Sy, député Yewwi askan wi mom, " vouloir faire allégeance à la France et être le candidat de la France en 2024 ne vous autorise pas à dire à Paris, comme cela fut le cas il y a deux ou trois jours^, que le seul problème entre le Sénégal et la France, c'est qu'il n'y a pas de problème... "
" On en a assez de la littérature, on veut voir des choses concrètes ! On veut parler librement... ", renchérit Rama Bodian, députée Wallu.
La prochaine élection présidentielle est prévue en février 2024