L'utilisation croissante des réseaux sociaux au Tchad pourrait faciliter la transition politique, mais elle risque aussi d'attiser la violence, selon ICG.
La transition tchadienne est entrée dans une phase délicate. La répression gouvernementale a tué, en octobre, plusieurs dizaines de personnes, laissant une onde de choc dans la société.
A l'approche des élections de 2024, les réseaux sociaux peuvent fournir un cadre plus ouvert au débat, mais ils risquent aussi de nourir divisions et violences, c'est ce que dit International Crisis Group (ICG), dans un rapport publié récemment.
Dans cette période toujours plus crispée que traversent les élites politiques et la population tchadiennes, les voix qui s'expriment sur les réseaux sociaux du pays pourraient jouer un rôle grandissant, tant en bien que, potentiellement, en mal, dit encore ICG.
L'analyse de ces médias de février à juin 2022 montre qu'ils ont eu des effets très bénéfiques mais qu'ils présentent des risques significatifs, selon le groupe de réflexion.
Former les influenceurs
Cliquez sur l'image ci-dessus pour écouter l'interview de Enrica Picco, directrice Afrique centrale pour le centre de réflexion International Crisis Group.
Les autorités tchadiennes devraient, grâce à des programmes de formation, encourager les influenceurs et influenceuses qui sont prêts à écouter à utiliser leur position pour empêcher la diffusion d'informations mensongères, de propos haineux et d'incitations à la violence en ligne, recommande ICG.