Tenu la semaine dernière par visio-conférence, le séminaire organisé par l'université de Jinan et de Pékin, en Chine, a permis de mettre un accent sur " la nouvelle tendance de la coopération sino-africaine " et aussi de faire connaître le mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, la culture africaine et l'histoire du Congo.
Au cours du séminaire, la directrice générale du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, professeur honorifique de l'université de Jinan, Bélinda Ayessa, a fait une communication devant les présidents des universités de Jinan et de Pékin, portant sur la culture africaine et ce qu'elle propose comme regard sur le monde contemporain, en particulier dans ses relations avec la Chine, un pays à la grande richesse culturelle. " Ma présentation de ce matin se subdivise en trois parties essentielles. La première partie présente ce que je considère comme les caractéristiques essentielles de la culture africaine. La deuxième partie concerne l'impact de la culture africaine sur les échanges de la vie contemporaine. La troisième partie présente quelques usages possibles des ressources de la culture africaine ... . J'ai choisi de faire devant vous une présentation sur la culture africaine et ce qu'elle propose comme Regards sur le monde contemporain ", a-t-elle indiqué.
Pour Bélinda Ayessa, aborder les origines de la culture africaine monolithique (il existe plusieurs cultures africaines), nécessite de s'étaler sur son histoire pour en apprécier les événements ayant eu de l'influence sur cette culture. C'est pourquoi, évoquant la culture africaine et ses caractéristiques, elle a rappelé que comme toutes les cultures du monde, la culture africaine a des caractéristiques qui lui sont propres. Entre autres, l'appartenance communautaire, la solidarité, l'hospitalité, la hiérarchisation de la société, l'oralité. Ces éléments culturels ne sont pas exclusifs.
Le sentiment d'appartenance à un groupe social est particulièrement fort dans les sociétés africaines, a-t-elle poursuivi, indiquant que l'individu se doit d'être dans la norme en suivant les rites et préceptes hérités de la tradition. C'est ainsi que l'entrée dans la communauté est marquée de façon solennelle par l'initiation. Elle a aussi rappelé la formule africaine qui dit " ton étranger est ton dieu ". C'est ainsi que la porte de l'Afrique en général, de la famille africaine en particulier, est ouverte à tous. Ajoutant par la même occasion que les sociétés négro-africaines sont aussi caractérisées par l'oralité. La parole, souffle de vie, y prend une place importante par rapport à l'écriture dans la communication comme dans l'engagement. Ainsi, celui qui donne sa parole y reste lié et ne doit pas la trahir. En outre, avec la culture orale, les Africains ne se lassent pas de la redondance et se livrent, comme un rituel, à la palabre lors de la résolution de conflits ou la recherche de solution.
Parlant de l'importance de ce séminaire et de l'intervention de la directrice générale du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, Gzng Yujie, enseignante à l'Institut Confucius de l'Université Marien-Ngouabi, a indiqué: " C'est la première fois que nous recevons ainsi un professeur d'origine africaine, madame la directrice générale du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, Bélinda Ayessa, professeur honorifique de l'université de Jinan. C'est une opportunité pour nous, car cela nous donne une grande occasion de connaître l'Afrique, de connaître le Congo. J'espère que nous pourrons avoir encore plus d'occasions pour organiser des séminaires, des activités culturelles du genre ici ".
