L'Église catholique de RDC se dit victime de spoliation de ses terres par des dignitaires, haut-magistrats et gradés des services de sécurité à Kinshasa. Cette dénonciation faite lors du réveillon de Noël par le cardinal Fridolin Ambongo inquiète la société civile. L'Association congolaise pour l'accès à la Justice en appelle au gouvernement pour mettre fin à ces spoliations.
Le soir de Noël, l'archevêque de Kinshasa a poussé un cri d'alarme : les terres de l'Église catholique congolaise seraient spoliées par des cadres de Kinshasa. Le cardinal Fridolin Ambongo a pointé du doigt des réseaux bien constitués qui viseraient l'Église. Des accusations qu'il faut prendre au sérieux, pour Georges Kapiamba, président de l'Association congolaise pour l'accès à la Justice (Acaj). Selon lui, " il nes'agit pas seulement de l'Église qui est victime de cette mafia. "
L'Acaj a aussi enregistré d'autres dénonciations. " Dans ces conflits, vous allez trouver que la plupart résultent de spoliations qui sont l'œuvre de mafieux qui se recrutent malheureusementau sein de l'administration foncière, au sein aussi de la magistrature ", explique George Kapiamba. Il évoque également " certains officierscupidesqui sont à la recherchede l'argent ".
Pour l'Acaj, ces faits doivent être traités comme " des infractions, des abus auxquels certainshauts cadres se livrent " et qui " ne doivent pas rester impunies ". " Il faudrait que le gouvernement prenne ses responsabilités pour que tous ces préposés puissent être sanctionnés, insiste le président de l'organisation. Chacun suivant sonéchelon et conformément aux lois de laRépublique ".