Le dossier Pape Alé Niang a atterri sur la table des Nations unies. En effet, cet échange de tweets entre la rapporteuse spéciale des Nations Unies (HRDS), et le ministre des affaires étrangère du Sénégal, Aïssata Tall Sall, où la rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits humains, Mary Lawlor s'est inquiétée de la détérioration rapide de l'état de santé du journaliste en dit long. Dans un tweet adressé au ministère des Affaires étrangères du Sénégal, elle a demandé avec fermeté la libération immédiate du journaliste et son accès aux soins médicaux, rapporte le site seneweb.
" Je reçois des informations très inquiétantes sur la détérioration de la santé du défenseur des droits humains et journaliste Pape Alé Niang, détenu à #Senegal et actuellement en grève de la faim. Je demande sa libération immédiate et l'accès aux soins médicaux. ", a écrit l'avocate des droits humains.
Dans sa réponse au tweet, le ministère des affaires étrangères minimise en niant toute gravité du cas Pape Alé Niang. " Monsieur NIANG, souligne le ministère, est sous surveillance dans un hôpital. Aucune gravité sur son cas ne nous est signalée. Le Sénégal est régi par l'État de droit où la liberté est garantie sous le contrôle d'un juge indépendant à qui la séparation des pouvoirs interdit de dicter une quelconque conduite ".
Revenant à la charge, la rapporteuse spéciale des Nations unies souligne toute sa " préoccupation " face aux motifs qui ont conduit à la détention du directeur de Dakar matin. " J'ai été informé que sa santé déclinait rapidement et j'espère qu'il reçoit tous les soins nécessaires. Bien que je respecte bien sûr l'indépendance du pouvoir judiciaire, je suis également préoccupé par le fait qu'il semble avoir été détenu pour avoir exercé des droits protégés par la déclaration du DDH (déclaration des droits de l'homme) ", fulmine-t-elle.
Remis en prison pour violation de son contrôle judiciaire, la santé du journaliste s'est gravement dégradée ces derniers jours. Ce dernier vient, d'ailleurs, de faire un engagement écrit, sous la contrainte de la justice sénégalaise et la pression de sa famille. Dans cette note rendue publique, il s'est engagé à ne plus parler de son dossier judiciaire.