Après trois semaines de campagne, les électeurs vont départager ce dimanche les candidats des sept partis engagés dans les élections législatives.
Depuis le 23 décembre dernier, ils se sont côtoyés dans toutes les localités des 24 circonscriptions électorales du pays, pour négocier, sans heurts ni animosité, les suffrages des populations en âge de voter. Environ trois semaines de campagne, c'était plutôt de grands moments de convivialité pour Adamou Idrissou Sillya, un élu local de la commune de Parakou au nord du Bénin.
"Aujourd'hui, il n'y a pas un parti qui dira, moi je suis de l'opposition, j'ai été exclu. Les Démocrates sont là, Fcbe, UDBN, Moelle Bénin, BR, UP-R ... c'est une fête", assure-t-il.
Maturité
Pierre Hinvi, un candidat qui a mené sans aucune difficulté sa campagne dans la partie septentrionale du pays, y voit une autre maturité du peuple béninois.
Selon lui, "chaque année qui passe, le peuple béninois mûrit. Nous avons constaté sur le terrain qu'on ne peut plus parler de 65 à 70% d'analphabètes. Désormais, on peut commencer par se frotter les mains quant aux campagnes électorales dans notre pays."
Une campagne sans accrochages
La campagne électorale aura été particulièrement pacifique, se félicite la société civile. Blanche Sonon, présidente du conseil d'administration de Social Watch Bénin ne cache pas sa fierté.
Pour elle, "le seul joyau que notre pays vend sur le plan sous-régional et international, c'est cette culture de paix, la cohabitation apaisée et donc des élections paisibles."
Blanche Sonon espère ainsi que ce dimanche, lors du scrutin, "le peuple béninois puisse démontrer sa capacité d'organiser et de gérer des élections apaisées, transparentes, libres et crédibles."