À partir de ce lundi 9 janvier, les Nigérians ne pourront plus retirer que 20 000 nairas par jour (42 euros), dans une limite de 500 000 nairas par semaine (environ 1 050 euros). Une mesure destinée selon les autorités à contrôler la masse de billets en circulation et donc l'inflation.
C'est une chasse au trésor à l'échelle du pays le plus peuplé d'Afrique qui risque fort de débuter ce lundi. Les Nigérians qui utilisent massivement l'argent liquide, à savoir les commerçants et les habitants des zones rurales, n'ont désormais plus qu'une marge de manœuvre très limitée. Ils peuvent retirer un maximum de 20 000 nairas par jour pour les particuliers, mais 5 millions par semaine pour les entreprises.
Le but affiché par les autorités est de parvenir à limiter la masse de billets en circulation, à la fois pour contrôler les flux financiers illicites ainsi que la corruption, et moderniser le système de paiement comme les transferts numériques d'argent, le mobile money ou encore le e-naira, le naira numérique destiné aux entreprises et aux commerces.
L'objectif est enfin de mieux contrôler l'inflation. Or, comme le font remarquer les économistes, la masse de billets en circulation ne représente que 6% de la masse monétaire totale. L'inflation se porterait mieux, soulignent-ils, si l'État remboursait à la Banque centrale sa dette faramineuse qui, selon la presse nigériane, s'élèverait à 22 000 milliards de nairas.