Il y a 10 ans, le 11 janvier 2013, la France lançait l'opération Serval pour enrayer la progression des groupes jihadistes au Mali. En quelques semaines, Paris avait déployé jusqu'à 5 000 soldats pour éviter que Bamako ne tombe aux mains des groupes armés terroristes.
Le 10 janvier 2013, le Mali retient son souffle : les groupes jihadistes approchent du très stratégique aéroport de Sévaré, près de Mopti, dans le centre du pays. Une concentration de combattants est prête à déferler sur Bamako. Le président Traoré appelle alors la France au secours. Le conseil de sécurité de l'ONU, réuni en urgence, plaide pour un appui aux Forces armées maliennes (Fama).
Le 11 janvier au matin à Paris, la décision d'une intervention s'impose. À l'Élysée, lors d'un Conseil de défense, le président Hollande lance l'opération Serval. Les premières troupes françaises à intervenir sont les forces spéciales du dispositif Sabre dont les soldats se déploient dans le secteur de Mopti. Et dès les premiers affrontements, l'un de leurs hélicoptères est touché, le lieutenant Damien Boiteux, pilote d'un hélicoptère Gazelle, sera le premier soldat français à tomber au Mali.
Reprise des villes du nord au Mali en quinze jours
En France métropolitaine, les légionnaires du 2e régiment étranger de parachutistes (REP) sont mis en alerte, ils auront pour mission de sauter sur Tombouctou pour sécuriser la boucle du Niger. La riposte s'organise. Les soldats des dispositifs Licorne en Côte d'Ivoire et Épervier au Tchad affluent à Bamako. Ils sont bientôt plus de 2 000.
Une ouverture de théâtre spectaculaire et unanimement saluée. En quinze jours seulement, les troupes françaises reprennent les grandes villes du nord du Mali et le 2 février, François Hollande arrive à Tombouctou en libérateur. Serval, répondant a un appel au secours du pouvoir malien, avait en quelques jours rempli sa mission.