Les produits du Sud sont mis en valeur par Felana Synthia Herimanana, jeune chef cuisinière. Elle se donne comme objectif d'apporter sa contribution dans la lutte contre la malnutrition.
Felana Synthia Herimanana sort de l'ordinaire. Diplômée en hôtellerie et restauration, elle met en valeur les produits phares du Sud dans la gastronomie. Elle concocte des plats raffinés à base, entre autres, de figue de Barbarie, de manioc, de patate douce, de lait, de viande de zébu. Dans sa formule " la fraîcheur du désert ", elle propose à ses clients des gâteaux de patate douce, des muffins de manioc au coco, des verrines de gelée de raketa, du panacotta à la vanille et de la mousse de pastèque, de la salade fraîcheur du désert, un composé de manioc, de patate douce, avec de la viande de zébu à la sauce de tamarin, de la coque de salade de fruit en trompe l'œil, un composé de manioc et de patate douce avec de la confiture de cactus. Comme boissons, elle propose du pur jus de pastèque, de cactus.
" Mon objectif est le zéro gaspillage, je ne jette rien. Je veux prouver qu'on peut arriver à l'autonomie nutritionnelle en exploitant les produits existants ", lance la gérante de l'entreprise La joie cook, un service cantine et traiteur pour les entreprises d'Antananarivo, hier. Felana Synthia ne veut pas rester à la démonstration. Elle envisage de proposer ses recettes au ministère en charge de la lutte contre la malnutrition et à l'Office national de la nutrition.
Autonomie nutritionnelle
" Mon objectif est de lutter contre la malnutrition, de créer des emplois et d'aider le pays à se développer ", ambitionne la jeune entrepreneure qui participe à l'émission Voy Hasina, diffusée sur la chaine RTA. Non seulement, elle cherche une solution à l'insécurité alimentaire, mais elle soutient également des producteurs locaux, en passant ses commandes chez eux.
Ce projet d'autonomie nutritionnelle vient à point nommé. Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) vient de rappeler l'urgence de la situation dans le Sud. Il estime à
près d'un million deux cent mille les personnes qui vivent dans l'insécurité alimentaire aigüe. Et à plus de cinq cent mille, les enfants qui sont dans le besoin. Malheureusement, les budgets disponibles ne suffisent pas à faire face à ce problème généré par le changement climatique. L'Unicef estime à 40 millions de dollars le budget nécessaire pour aider ses populations. Seuls 39% des besoins ont été couverts, en 2022. Un budget qui a permis de maintenir le cap et d'atteindre les plus vulnérables.