Les affrontements meurtriers se sont poursuivis mardi 7 février dans la ville de Las Anod, dans l'État autoproclamé du Somaliland. lls opposent les forces armées du Somaliland à des combattants locaux qui revendiquent l'appartenance de leur région au gouvernement fédéral somalien. L'ONU déplore " au moins 20 morts et 119 blessés " dans ces affrontements et réclame l'ouverture d'une enquête.
Le conflit autour de Las Anod est ancien. La ville, revendiquée à la fois par le Somaliland et le gouvernement fédéral somalien, a changé plusieurs fois de main en 15 ans. Mais la déclaration des chefs coutumiers locaux, lundi 6 février, est de nature à durcir ce conflit, puisqu'ils affirment clairement qu'ils ne reconnaissent plus l'autorité du Somaliland et revendiquent que trois régions - Sool, Sanaag et Cayn - soient gérées directement par le gouvernement fédéral somalien.
Les violences ont éclaté lundi dans la foulée et se sont intensifiées mardi. Des témoins font état d'usage d'armes lourdes. Des installations médicales auraient été touchées. Face au nombre de victimes civiles, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme se dit inquiet réclame une enquête " impartiale et indépendante " sur ce qu'il qualifie de meurtres potentiellement illégaux.
Le président somalien Hassan Sheikh Mohamud est sorti du silence sur ce conflit. Dans une position d'équilibriste, il a qualifié les violences de " malheureuses " et a appelé toutes les parties à poser les armes et à ouvrir des négociations. " La solution ne viendra pas des armes ", a-t-il estimé.