Madagascar: Interruption thérapeutique de grossesse - Les ordres de santé souhaitent s'entretenir avec les religieux

Chaque jour, 452 femmes en Afrique subsaharienne meurent de causes liées à la grossesse, soit 18 femmes par heure.

Les ordres de santé insistent sur la loi sur l'interruption thérapeutique de grossesse. Ils comptent exposer les contenus de cette proposition de loi aux religieux et aux parlementaires.

Les ordres de santé souhaitent s'entretenir avec les autorités religieuses et les parlementaires. Ils vont tenter de les persuader à valider la proposition de loi sur l'interruption thérapeutique de grossesse. "Ils s'opposent à cette loi. Alors que les professionnels de santé en ont besoin pour se protéger", lance le Dr Eric Andrianasolo, président de l'Ordre des médecins, hier. Il pense que la non-compréhension du sujet pousse les religieux à s'y opposer.

Les professionnels de santé ont déjà tenté d'approcher Samoela Jaona Ranarivelo, président de l'église anglicane et ex-président du conseil œcuménique des églises chrétiennes ou FFKM et le cardinal Désiré Tsarahazana. "Ils ne peuvent pas prendre de décision seule. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons aborder le FFKM", enchaîne le Dr Eric Andrianasolo.

Le FFKM a toujours manifesté son refus de l'interruption thérapeutique de grossesse. "Le FFKM est inflexible et reste ferme sur son refus. (... ) Ne cédez pas aux pressions politiques qu'elles viennent de l'intérieur ou de l'extérieur pour détruire les générations futures et le pays", a-t-il indiqué dans une lettre publiée, au mois de juin dernier et rapportée par le quotidien La Vérité. Le FFKM a même appelé les autorités "à faire tout ce qu'il est possible pour empêcher ce projet.", dans cette lettre.

Les parlementaires ont, également, désapprouvé cette proposition de loi. Ils craignent qu'une telle loi ouvre la voie à la légalisation de l'avortement. Les professionnels de santé notent que l'ITG s'effectue pour des raisons médicales, lorsque la grossesse est dangereuse, pour la mère. Ils ne peuvent même pas pratiquer l'élimination d'une grossesse extra-utérine ou d'une grossesse môlaire, sans cette loi. Car l'article 317 du code pénal condamne les femmes qui mettent fin à leur grossesse et toutes les personnes qui les ont aidées.

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