En plus de l'adoption de deux décrets, le Conseil de gouvernement qui s'est tenu mardi dernier au Palais de Mahazoarivo, a donné son accord à une douzaine de communications verbales.
Tanamasoandro
Parmi les communications verbales approuvées par le conseil, figure celle effectuée au titre du ministère de l'Environnement et du Développement Durable sur la journée de reboisement des membres du gouvernement le 18 février 2023 à Tanamasoandro, Imerintsiatosika. Il s'agit de la dernière séance de reboisement officiel pour les ministres qui ne seront pas reconduits à l'issue du remaniement attendu incessamment. Il est même fort possible que les ministres limogés ne fassent plus le déplacement à Imerintsiatosika si la nouvelle composition de l'équipe gouvernementale venait à sortir avant demain. En revanche, ce sera le premier reboisement pour les nouveaux ministres au cas où le remaniement intervient aujourd'hui. Ce qui est peu probable puisque le président Andry Rajoelina va s'envoler ce jour pour Addis-Abeba afin de participer au 36ème sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Union Africaine qui aura lieu dans la capitale éthiopienne du 18 au 19 février 2023.
Pressions internes
Ce bref déplacement à l'extérieur éloignera des pressions internes, le président de la République qui " nomme les membres du gouvernement et met fin à leurs fonctions sur proposition du Premier ministre ". En l'occurrence, Christian Ntsay qui reste et demeure à la tête du gouvernement jusqu'à preuve du contraire. A ce titre, il présidera certainement la journée de reboisement des membres du gouvernement prévue demain. Une dernière sortie commune pour le quatrième gouvernement Ntsay. En attendant le cinquième dont l'un des futurs textes réglementaires sera le décret portant convocation des électeurs pour le premier tour et le second tour de l'élection présidentielle. Reste à savoir si le gouvernement va avaliser à son tour les dates du 09 novembre et du 20 décembre 2023 avancées par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). En tout cas, contrairement aux arrêts et décisions de la Haute Cour Constitutionnelle qui " ne sont susceptibles d'aucun recours et s'imposent à tous les pouvoirs publics ainsi qu'aux autorités administratives et financières ", l'Avis de la HCC n'a pas de force exécutoire ou contraignante. Il ne lie pas le gouvernement qui est libre de s'y conformer ou pas.