Sommet de Dakar sur le financement - La Banque africaine de développement est le principal bailleur de fonds des projets d'infrastructure du PIDA

17 Février 2023
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

La Banque africaine de développement a financé plus de 50 % des projets d'infrastructure dans le cadre du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), faisant d'elle le principal bailleur de fonds de cette initiative stratégique panafricaine.

Plus de 17 projets d'infrastructure phares ont été présentés lors du Sommet Dakar 2 sur le financement qui s'est achevé le 3 février 2023 dans la capitale sénégalaise. Dans le cadre du Programme de développement des infrastructures en Afrique, la banque soutient principalement des projets dans les secteurs de l'énergie et des transports.

Ces deux secteurs sont étroitement alignés sur les " High-5 ", les objectifs opérationnels de la banque, à savoir : " éclairer l'Afrique et l'alimenter en énergie ", " nourrir l'Afrique ", " industrialiser l'Afrique ", " intégrer l'Afrique " et " améliorer la qualité de vie des populations en Afrique ". L'énergie et l'électricité permettent également de réaliser les objectifs fixés dans le cadre de l'Agenda 2063 de l'Union africaine et de l'Accord de libre-échange continental africain, entré en vigueur le 1er janvier 2021.

Le Programme de développement des infrastructures en Afrique est un plan de développement des infrastructures qui vise à accroître la compétitivité et l'intégration économique de l'Afrique. Son plan d'action prioritaire 2, adopté en 2021 par la Conférence des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine, comprend 69 projets dans les domaines des TIC, de l'eau, de l'énergie et des transports, dont la mise en œuvre doit être accélérée.

Transport

Le projet de développement de l'autoroute du corridor Abidjan-Lagos prévoit la construction d'une route de 1 081 kilomètres reliant Abidjan à Lagos via Accra, Lomé et Cotonou. Cette portion côtière de l'Afrique de l'Ouest concentre près de 75 % de l'activité commerciale régionale. Évalué à 15,6 milliards de dollars, ce projet qui sera mis en œuvre sous forme de partenariat public-privé transformateur était la plus grande opportunité d'investissement présentée en visioconférence dans les " boardrooms " de l'Africa Investment Forum qui s'est tenu en mars 2022. L'Africa Investment Forum est une plateforme transactionnelle multipartite qui mobilise des capitaux pour des investissements de grande envergure en Afrique.

Une autre initiative clé en matière de transport est le projet de corridor de Nacala, une initiative stratégique majeure en matière de transport régional, qui reliera le port de Nacala -- le port naturel le plus profond de la côte est de l'Afrique -- à la capitale zambienne, Lusaka, située à plus de 1 700 kilomètres, en passant par le Malawi et le Mozambique.

La banque a injecté plus de 458 millions de dollars pour moderniser 1026 kilomètres de routes et construire deux postes-frontières à guichet unique. Cela a déjà permis de réduire les coûts et les conditions de transport pour plus de 5,1 millions de personnes au Mozambique, au Malawi et en Zambie. Le temps de trajet cumulé sur les tronçons routiers concernés est passé de 30 heures à 15 heures, le temps de passage des camions à la frontière du Malawi est passé de 12 heures à 3 heures.

Énergie

La banque a soutenu la création du marché régional ouest-africain de l'électricité, le West African Power Pool (WAPP, en anglais). Il favorisera l'intégration du secteur de l'électricité de la région dans un marché unifié, offrant aux ménages et aux entreprises des pays de la Communauté économique de développement de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) un accès à une électricité régulière, fiable et abordable. Dans ce cadre, la Banque finance plusieurs projets :

le projet de 128 mégawatts de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG) prévoit la construction d'un réseau d'interconnexion d'environ 1700 kilomètres pour améliorer l'électricité produite à partir d'énergies renouvelables propres en Gambie, en Guinée, en Guinée-Bissau et au Sénégal.

L'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie est liée au projet d'interconnexion électrique Côte d'Ivoire-Libéria-Sierra Leone-Guinée, pour lequel la banque apporte un financement de 197 millions de dollars.

Dans le cadre du projet d'interconnexion électrique Côte d'Ivoire-Libéria-Sierra Leone-Guinée, une ligne à haute tension à double circuit (225 kV) de 1 357 kilomètres sera construite pour connecter les réseaux nationaux des quatre pays afin d'établir un marché dynamique de l'électricité dans la sous-région.

en Afrique de l'Est, la banque a soutenu le projet hydroélectrique Ruzizi III de 206 mégawatts. Une fois achevé, la capacité totale actuelle d'électricité du Burundi devrait doubler, tandis que celle du Rwanda devrait croître de moitié. Le projet permettra de substituer une grande partie de l'électricité produite à partir de combustibles fossiles par de l'énergie verte dans la région de la Communauté économique des pays des Grands Lacs. Outre la création d'emplois permanents et temporaires, on peut citer entre autres avantages, la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Il ne s'agit là que de quelques-uns des projets du Plan d'action prioritaire 2, présentés dans les " deal rooms " au Sommet Dakar 2 sur le financement qui a réuni des promoteurs de projets et des représentants de banques de développement, d'entreprises et de gouvernements afin de faire passer les projets à l'étape de l'opérationnalisation.

Le Plan d'action prioritaire 2 s'appuie sur les enseignements tirés du Plan d'action prioritaire 1, qui comprenait 400 projets et s'est achevé en 2020. Plus de 76 projets sont désormais opérationnels, notamment le terminal à conteneurs de Walvis Bay en Namibie, pour lequel la banque a investi 300 millions de dollars en 2013, soit 70 % du financement total.

Le financement de la banque a permis de réaliser l'expansion du terminal à conteneurs du port, qui sert de porte d'entrée à la Communauté de développement d'Afrique australe, en particulier pour les pays enclavés.

Au-delà du financement, la banque a également fourni une assistance technique à la Décision de Yamoussoukro, un traité qui a ouvert la voie à l'ouverture des espaces aériens et à la libéralisation complète des services de transport aérien intra-africains entre la plupart des pays africains. La décision a été approuvée par 44 pays africains en 1999 et est devenue contraignante en 2002.

La Banque africaine de développement investit 7 millions de dollars pour aider à accélérer la mise en œuvre complète de la Décision de Yamoussoukro par le biais du marché unique du transport aérien africain, qui a été lancé en 2018 par l'Union africaine.

Pour consulter la liste complète des projets du Plan d'action prioritaire 2 du PIDA, cliquez ici.

Pour en apprendre davantage sur le soutien de la banque au développement des infrastructures, cliquez .

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