À Ndjamena, des dirigeants du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad se réunissent ce 20 février 2023 dans le cadre du G5 Sahel. Au menu des discussions, la lutte contre les menaces transnationales. C'est le premier sommet extraordinaire de cette organisation régionale et il se tient sans le Mali, qui en avait claqué la porte en mai 2022.
Alors que le sommet de l'Union Africaine (UA) s'est clôturé ce 19 février 2023 à Addis-Abeba, un autre s'est ouvert ce lundi 20 à Ndjamena : un sommet extraordinaire du G5 Sahel.
Durant une journée, il réunit les dirigeants de quatre pays africains : le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
Au menu des discussions, la lutte contre les menaces transnationales : le terrorisme, la criminalité organisée et l'immigration clandestine dans la région.
Il s'agit du premier sommet du G5 Sahel depuis 2021 et le décès de l'ancien président tchadien Idriss Deby Itno, et la profonde modification de la donne sécuritaire au Sahel.
Un G5 Sahel à quatre
Grand absent de cette rencontre - mais sans réelle surprise - le Mali, depuis l'annonce en 2022 de son retrait de cette organisation régionale et de sa force militaire anti-jihadiste.
Le Mali avait claqué la porte du G5, excédé de ne pas avoir pu en prendre la présidence tournante, comme prévu. En cause, l'opposition du Niger, qui avançait le contexte politique malien : à savoir la transition depuis le coup d'État militaire en 2020. Un argument jugé inadmissible par Bamako.
Le Tchad, aux manettes depuis maintenant deux ans, tente de redynamiser l'organisation sahélienne, dont le bilan est jugé plutôt maigre.
Mais l'absence du Mali ne peut que peser sur les objectifs de l'organisation, s'inquiètent plusieurs observateurs. Comment lutter contre le terrorisme dans la région, quand un des principaux acteurs est absent ?
Le président de la transition au Burkina Faso également absent
Autre absence remarquée : celle du président de la transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. La délégation burkinabè est conduite par le ministre en charge de la Défense... Une absence qui, là aussi, laisse planer le doute sur la future participation de Ouagadougou à cette force conjointe G5 Sahel.
Enfin, à noter la présence à ce sommet du vice-président de la Banque Mondiale, Ousmane Diagana. Ce dernier devrait annoncer dans des ressources supplémentaires pour aider au développement de la région Sahel.