Le sommet du G5 Sahel, sans le Mali, s'est clôturé en fin de journée de ce lundi 20 février, à Ndjamena, au Tchad. Ce sommet extraordinaire d'une journée a réuni les dirigeants de quatre pays de la région Sahel, à savoir le Tchadien Mahamat Déby, le Nigérien Mohamed Bazoum, le Mauritanien Mohamed ould El Ghazaouani - qui a repris la présidence tournante de l'organisation - et le Burkina Faso qui, lui, était représenté par son ministre de la Défense.
" Coopération régionale en matière de développement et de sécurité ", était le thème de la rencontre de ce premier sommet du G5, depuis deux ans et depuis également le décès de l'ancien président tchadien, Idriss Déby Itno.
Dans un communiqué, les chefs d'État et de délégation du G5 Sahel notent que la situation sécuritaire et humanitaire dans la région demeure préoccupante, en dépit des efforts consentis. Ils réitèrent leur ferme condamnation des attaques récurrentes visant les populations civiles et réaffirment leur détermination à poursuivre solidairement la lutte contre le terrorisme.
Mais " comment lutter contre le terrorisme dans la région, quand un des principaux acteurs est absent? ", s'inquiètent plusieurs observateurs.
Le sommet du G5 Sahel s'est en effet tenu sans le Mali... Bamako a claqué la porte de l'organisation, il y a un an, excédé de ne pas avoir pu en prendre la présidence, comme prévu.
Le président sortant de l'organisation, Mahamat Idriss Déby, a d'ailleurs admis, lors son discours, que le retrait du Mali est un coup dur pour l'organisation, appelant les pays de la région à continuer de travailler ensemble et à poursuivre les négociations pour ramener Bamako dans l'organisation.
Autre absence remarquée lors de ce sommet, celle du président de la transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, remplacé par son ministre de la Défense, une absence qui laisse là aussi planer le doute sur la future participation de Ouagadougou à la force conjointe G5 Sahel.