Tunisie: Près de 3000 personnes ont manifesté à Tunis à l'appel du syndicat UGTT

Le centre de Tunis, la capitale de la Tunisie.

La centrale syndicale se mobilise depuis un mois pour revendiquer sa liberté syndicale après l'arrestation d'un syndicaliste le 1er février. Le secrétaire général Noureddine Taboubi a haussé le ton contre le président Kaïs Saïed dans son discours pendant la manifestation. Il a également fait allusion aux récents évènements touchant les migrants subsahariens en Tunisie rappelant que le pays est une terre de tolérance.

Des manifestants brandissant des baguettes de pain pour dénoncer l'inflation à moins d'un mois du début du ramadan et des pancartes avec le slogan " Ne touche pas à mon UGTT ". Ce samedi, la centrale syndicale a mobilisé sur plusieurs problématiques. Mais le ton du discours de son secrétaire général, Nourreddine Taboubi, a rapidement pris une tournure politique : " Je salue les politiciens et les militants actuellement en prison. "

En se faisant référence à la vingtaine de personnes arrêtées ces dernières semaines dans le monde politique, juridique et celui des affaires, l'UGTT assume une position politique. Pour un syndicaliste, il s'agit de hausser le ton aussi face aux problèmes que rencontre la centrale avec le pouvoir exécutif : " La situation actuelle est compliquée parce qu'il y a eu le refoulement à l'aéroport d'un syndicaliste espagnol cette semaine et l'ordre de quitter le territoire pour une syndicaliste européenne il y a deux semaines, alors qu'ils étaient venus soutenir l'UGTT. Cela montre la pression du pouvoir sur les leaders syndicaux. "

Le président Kaïs Saïed a parlé de ces incidents vendredi soir. Il a déclaré que toute personne était libre de manifester mais qu'il n'a pas à inviter des parties étrangères à y participer...

L'UGTT dit toujours appeler au dialogue. Elle devrait soumettre d'ici deux semaines sa feuille de route pour une sortie de crise. Une initiative débutée avec un quartet d'associations depuis début janvier

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