Le président de la République centrafricaine (RCA), Faustin-Archange Touadéra, a accusé ce 5 mars 2023 à Doha les pays occidentaux d'entretenir une instabilité politique en RCA, trois jours après avoir rencontré le président français Emmanuel Macron, en marge d'un sommet à Libreville.
Faustin-Archange Touadéra s'en est pris aux pays occidentaux ce 5 mars 2023 à Doha, au Qatar. Le président de la République centrafricaine (RCA) s'exprimait à l'occasion de la 5e Conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés, qui regroupait une cinquantaine de pays, en présence du Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
" Pillage systématique "
" La Centrafrique est soumise depuis son indépendance à un pillage systématique facilité par l'instabilité politique entretenue par certains pays occidentaux ou leurs compagnies qui financent des groupes armés terroristes dont les principaux leaders sont des mercenaires étrangers ", a accusé le chef d'État de la RCA à cette occasion.
Un Faustin-Archange Touadéra qui a déploré que son pays soit " victime de visées géostratégiques liées à ses ressources naturelles ". Il dénonce les " ingérences étrangères " qui maintiennent selon lui les pays les moins avancés dans " la dépendance, l'insécurité et l'instabilité ".
Faustin-Archange Touadéra réclame la reprise de l'aide budgétaire internationale
Il a demandé par ailleurs la reprise de l'aide budgétaire internationale à son gouvernement, suspendue en raison de l'opacité des dépenses de sécurité et des liens avec les paramilitaires du groupe russe Wagner.
Ce discours intervient alors les autorités centrafricaines semblent chercher la détente dans leurs relations avec les pays occidentaux ces derniers mois, avec notamment la rencontre le 2 mars à Libreville entre Faustin-Archange Touadéra et le président français Emmanuel Macron.
Une rencontre au lendemain de laquelle une manifestation de soutien à la Russie a été organisée à Bangui par des groupes pro-pouvoir qui y dénonçaient notamment le " plan machiavélique des Occidentaux " contre la Centrafrique, et alors que les entreprises françaises, en premier lieu le groupe Castel, sont visées par des manifestations et des attaques en ligne l'accusant de collusion avec les rebelles.