Les familles organisent une chaine de prière au port où le bateau a embarqué ses 161 passagers y compris l'équipage. La polémique enfle sur la lenteur ou l'absence des secours.
Quatre jours après le naufrage du ferry Esther Miracle, le bilan s'alourdit. Dimanche, trois corps ont été retrouvés par des marins gabonais ce qui porte le nombre de morts à six, alors que 31 personnes restent portées disparues.
La dernière entrée du Port-Môle où les passagers du ferry Esther Miracle ont embarqué cette nuit du 8 mars est transformé en lieu de recueillement. Des photos des disparus, des bougies, des fleurs et même des messages sont déposés par des parents et des inconnus. De jours comme de nuit, les Gabonais viennent ici et beaucoup sont mécontents.
" Il y a eu de l'amateurisme au niveau de la vitesse des recherches ", dit cet homme. " L'alerte est donnée à 3 heures du matin et cest au petit matin que les gens se lèvent pour faire un simulacre. On aurait pu faire mieux ", dit un autre. " Je tiens à ce qu'une journée de deuil puisse être décrétée ", demande un troisième.
Dimanche matin, le Premier ministre Alain Claude Bilie By Nze est venu rencontrer les familles. " Nous n'avons pas arrêté les recherches. À l'heure où nous parlons, il y a un bateau sur site afin de localiser l'épave. Nous n'arrêterons pas les recherches tant que l'on ne sera pas sûrs d'avoir remontés tous les corps ", a-t-il promis.
Selon le gouvernement deux patrouilleurs, sept embarcations, deux navettes, six vedettes et des robots plongeur et radars ont été déployés pour retrouver la trentaine de disparus.