Dans la matinée d'hier vers une heure, une embarcation avec 47 personnes à bord, selon les premières informations qui ont été communiquées, a fait naufrage à Ankazomborona dans la commune rurale Beramanja dans le district d'Ambilobe après avoir quitté Nosy Be ce samedi.
Ces personnes, des migrants, voulaient rejoindre clandestinement Mayotte. Le bilan provisoire fait état de 22 morts, tous de nationalité malgache. Les autorités locales et le fokonolona continuent toujours les recherches en mer pour retrouver d'autres passagers. Les circonstances exactes qui ont provoqué le drame restent floues mais une source locale de dire que la cause pourrait provenir d'une panne technique. " En pleine mer, l'embarcation s'est arrêtée suite à une panne mécanique et a fini par chavirer ", explique l'homme joint par téléphone.
" Le temps n'est pas du tout favorable aussi pour un voyage en mer en ce moment... ", a-t-il poursuivi. Les survivants ont tous pris la fuite par peur d'être emprisonnés. Les bagages et quelques bidons de carburant ont été repêchés. L'Agence portuaire maritime et fluviale (APMF), chargée de coordonner l'opération, a mobilisé sur les lieux du naufrage un navire d'intervention pour retrouver les victimes et récupérer l'épave. Depuis que Mayotte a acquis le statut de département français en 2011 et de région ultrapériphérique en janvier 2014, la migration clandestine par bateau vers Mayotte génère un business lucratif pour les passeurs. Mayotte est devenue depuis quelques années la destination favorite de certains clandestins malgaches.
Les voyageurs clandestins paient très cher, une fortune même, pour voyager de façon illégale. Des bateaux ont plusieurs fois été interceptés au large de Mayotte. Récemment, dans la nuit du 3 au 4 février, un kwassa transportant 33 Malgaches a été intercepté par un bateau de la gendarmerie mahoraise. L'embarcation tentait de rejoindre Mayotte pour y débarquer ses passagers.