Une nouvelle vague des déplacés de Kwamouth(Mai-Ndombe) est arrivée depuis la semaine dernière dans la province de Kwango. Il s'agit de plus de deux mille cinq cents personnes, majoritairement des femmes et des enfants, venues des villages Kinsele, Mfumu Nkento et Mongata.
Elles y ont fui les attaques meurtrières d'hommes armés et se sont réfugiées aux villages Batshongo, Kabuba et pont Kwango. Ces deplacés vivent dans des conditions précaires, a rapporté samedi 18 mars, le cadre de concertation provinciale de la société civile du Kwango.
D'après cette organisation citoyenne qui a procédé à l'identification de ces nouveaux déplacés de Kwamouth, près de 2.300 déplacés sont identifiés à Batshongo et 235 à Pont Kwango.
Au village Batshongo, par exemple, ces personnes dorment dans les églises, les écoles ainsi que dans la cour de la résidence du chef de village. Elles sont dépourvues de tout et leur situation est très précaire, a indiqué le vice-président du cadre de concertation provinciale de la société civile du Kwango, Symphorien Kwengo.
Il a lancé un SOS pour une assistance urgente en faveur de ces nouveaux deplacés.
Ces derniers viennent s'ajouter à plus de 30.000 autres qui vivent déjà dans des conditions inhumaines dans cette province.
Pour la société civile, la présence des deplacés crée une surpopulation dans certaines régions de la province de Kwango, provoquant ainsi la rareté et la hausse des prix des denrées alimentaires sur le marché. Ce qui, souligne cette organisation, vient renforcer la misère de la population.
Au moins 24 personnes ont été tuées en deux jours, soit de mardi à mercredi 8 mars courant, par des assaillants armés dans au moins trois villages dont Kinsele, située à la limite entre les provinces de Maï-Ndombe et Kinshasa, Menkwo et Tobakita.