Antonio Gutteres a rendu public son rapport préliminaire sur la situation en RDC. Dans ce document, qui couvre la période du 1er décembre 2022 au 20 mars 2023, il décrit une situation alarmante, particulièrement dans trois provinces de l'Est de la RDC, avec une forte augmentation de la violence perpétrée principalement par les Forces alliées démocratiques (ADF), la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco) et le Mouvement du 23 mars (M23).
Dans la province du Nord-Kivu, la situation sécuritaire s'est considérablement détériorée, particulièrement dans le Petit Nord. Le secrétaire général des Nations unies (ONU) revient sur l'offensive du M23 et avance des chiffres qui accablent davantage le mouvement armé. Il dit par exemple qu'entre le 1er décembre et le 15 février, le M23 aurait tué 43 civils, dont deux femmes et trois enfants, et en aurait blessé 21 autres.
Antonio Gutteres attire l'attention sur les conséquences de ce conflit sur d'autres crises que connaissent les provinces voisines au Nord-Kivu et souligne le fait que l'activisme du M23 a eu un impact sur la dynamique des groupes armés au Sud-Kivu. Certains mouvements armés du territoire de Kalehe ont cherché à se réactiver, en vue de rejoindre la lutte contre le M23, illustre-t-il.
Le secrétaire général de l'ONU appelle une fois de plus ce mouvement à respecter le cessez-le-feu, afin de créer les conditions de son retrait total et effectif de toutes les zones, en particulier dans les zones rurales. Il s'est dit également alarmé par l'escalade des tensions entre la RDC et le Rwanda.
En dépit du déploiement de plusieurs troupes étrangères dans la région, Antonio Gutteres encourage les deux parties à régler leurs différends par le dialogue et les mécanismes existants de résolution des conflits.