L'année 2022 s'est achevée sur une note d'optimisme laissant augurer de bonnes perspectives pour 2023.
Le président en exercice du Conseil des ministres de l'Uemoa s'en est réjoui à l'ouverture de la session ordinaire de cette instance communautaire, ce vendredi 31 mars à Dakar.
Devant ses collègues, M. Adama Coulibaly, Ministre de l'Économie et des Finances de la Côte d'Ivoire renseigne que l'activité économique de l'Union, sur un an, est restée dynamique au quatrième trimestre de 2022, avec une progression de 5,4% du Pib, après une hausse de 5,7% notée le trimestre précédent.
A l'en croire, cette évolution de l'activité a été porté par celle de la valeur ajoutée dans l'ensemble des secteurs.
Le successeur de M. Sani Yaya, président sortant et ministre de l'Économie et des Finances du Togo, renseigne que l'inflation au niveau de l'Union a amorcé une décélération au quatrième trimestre 2022, pour s'établir à 7,8% contre 8,4% un trimestre plus tôt.
Et de préciser que la décélération du niveau général des prix est imputable aux actions menées par les Autorités nationales et monétaires.
A cela, il y ajoute la baisse du rythme de progression des prix des produits alimentaires de la campagne 2022/2023, dont la production est en hausse de 15,9% contre une baisse de 13,1% l'année précédente.
Dans la même veine, M. Coulibaly fait savoir que la gestion des finances publiques dans l'Uemoa, en 2022, s'est soldée par un creusement du déficit budgétaire base engagements, dons compris, par rapport à l'année précédente.
Ceci, en raison notamment des mesures prises par les États membres visant à préserver le pouvoir d'achat des populations et de la poursuite de l'exécution des programmes d'investissement publics.
D'après lui, le déficit budgétaire s'est établi à 6,4% du Pib à fin décembre 2022, contre 5,4% du Pib un an auparavant.
Avant de préciser que le déficit public a été notamment assuré par la mobilisation de ressources sur le marché financier régional et, dans une moindre mesure, auprès des partenaires extérieurs.
Alerte sur la détérioration des indicateurs caractéristiques de la stabilité extérieure en 2022
Le président en exercice du Conseil des ministres de l'Uemoa a attiré l'attention de ses collègues de la sous-région sur la détérioration marquée en 2022 des indicateurs caractéristiques de la stabilité extérieure de l'Union.
M. Adama Coulibaly de la Côte d'Ivoire a lancé un appel dans ce sens.
En effet, sur l'ensemble de l'année 2022, fait-il savoir, le déficit courant s'est établi à 7,7% du Pib, après 5,6% en 2021.
A l'en croire, cette détérioration des comptes extérieurs intervient dans un contexte de renchérissement des produits alimentaires et énergétiques sur les marchés mondiaux conjugué avec un repli des flux nets de capitaux au titre du compte financier.
C'est à ce titre qu'il a réitéré ses encouragements au Président de la Commission de l'Uemoa, au Gouverneur de la Bceao, au Président de la Boad ainsi qu'au Président de l'AMF-UMOA qui, selon lui, ne ménagent aucun effort pour accompagner nos États dans le processus d'intégration et de consolidation de leurs économies.
Entre autres sujets soumis à son appréciation, le Conseil est appelé à se prononcer sur le Rapport sur la situation économique et monétaire de l'Uemoa au 31 décembre 2022.
Il va également se prononcer sur le Rapport annuel 2022 de la Boad et procédera à l'approbation des comptes annuels de ses comptes pour l'exercice clos le 31 décembre 2022 ainsi qu'à la modification des statuts de cette institution.
La Commission de l'Uemoa, pour sa part, a soumis l'examen du Projet d'Acte de nomination des Conseillers de la Cour des Comptes de l'Union ainsi que le Projet de décision portant adoption du Programme régional de développement de l'économie numérique (Prden) de l'Uemoa.
A cela s'ajoute le Projet de l'économie numérique (Prden) de l'Uemoa et le Projet de décision portant modalité de mise en œuvre dudit Programme.