Mali: Accord d'Alger et transition - Les conclusions du dernier rapport de l'ONU sur le Mali

Des Casques bleus de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) patrouillent des zones sensibles, dans le centre du pays (photo d'archives).

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, demande à la junte malienne d'accélérer la transition pour revenir à un ordre constitutionnel, selon le rapport trimestriel sur la situation au Mali.

Selon le rapport daté du 30 mars et que RFI a pu consulter, en premier lieu, Antonio Guterres demande à la junte « d'accélérer » le rythme pour un retour du pouvoir aux mains des civils. Le secrétaire général de l'ONU note bien quelques progrès comme la rédaction d'un projet de Constitution ou la création de l'Autorité indépendante de gestion des élections.

Mais le report sine die de la date du référendum constitutionnel le préoccupe. Antonio Guterres rappelle donc que la junte s'est engagée à un calendrier qui prévoit des élections libres au début de l'année prochaine.

Accord d'Alger dans « l'impasse » ?

L'ONU s'inquiète également de la mise en oeuvre de l'accord de paix d'Alger de 2015, actuellement au point mort. Antonio Guterres parle « d'impasse » ou de « paralysie persistante ».

Depuis plusieurs mois, les groupes armés signataires du nord ont rompu les discussions avec la junte. Ils demandent qu'une réunion soit organisée en territoire neutre, mais les autorités maliennes refusent. Et malgré les efforts de médiation de l'Algérie, les deux restent à couteaux tirés.

« Le meilleur cadre »

Le secrétaire général de l'ONU rappelle que l'accord d'Alger reste « le meilleur cadre » pour construire une paix durable, d'autant plus que les violences continuent de s'intensifier, notamment dans le nord-est du Mali.

Dans un mémorandum publié lundi, les autorités maliennes rappellent que la « mise en oeuvre du chronogramme de la transition reste une priorité ». Le gouvernement insiste également sur « sa disponibilité pour la mise en oeuvre diligente de l'accord de paix. »

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