Depuis ce samedi 15 avril au matin, la capitale soudanaise Khartoum est le théâtre d'affrontements entre l'armée régulière du général al-Burhan et les paramilitaires des forces de soutien rapide (RSF) de Mohammed Hamdan Dagalo.
La guerre est déclarée entre les deux armées du Soudan. Depuis 9h30 ce matin, des combats ont lieu autour des sites stratégiques de la capitale avec des tirs nourris, ininterrompus, à l'arme légère et lourde. Ils se concentrent autour des lieux de pouvoir au centre de Khartoum, notamment le palais présidentiel, les quartiers généraux des forces armées et l'aéroport survolé par des avions militaires.
Les deux forces se rejettent la faute. Qui a tiré le premier ? Difficile de le dire. La situation est encore incertaine. Les habitants de Khartoum sont calfeutrés chez eux. Les Soudanais vivaient depuis plusieurs semaines dans la crainte d'un conflit.
Selon plusieurs rapports, des affrontements ont également éclaté au nord du pays, à Méroé, sur une base de l'armée. C'est autour de cette base militaire que les Forces de soutien rapide s'étaient déployées, jeudi matin, faisant monter d'un cran les tensions entre les deux armées rivales.
Les deux généraux à la tête du pays, depuis la chute d'Omar al-Bachir, étaient depuis des semaines à couteaux tirés. Ils avaient pourtant mené ensemble un coup d'État contre le gouvernement civil, en octobre 2021. Depuis le mois de décembre, des négociations étaient pourtant en cours pour trouver une sortie de crise mais, incapables de surmonter leurs différences, les deux généraux ont préféré la guerre aux négociations.