Afrique de l'Est: Réunion des chefs d'état-major de l'EAC à Goma

Un militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

En République démocratique du Congo (RDC), les chefs des armées de la force régionale de la communauté des États de l'Afrique de l'Est (EAC) ont prévu de se rencontrer, à Goma, cette semaine. Selon la partie congolaise, il s'agira de réévaluer l'exécution du mandat de cette force dans l'est de la RDC.

Kinshasa ne cache plus sa méfiance vis-à-vis de certains contingents et avant de prolonger le mandat, qui du reste a expiré depuis fin mars, les autorités congolaises disent vouloir une discussion franche.

Ainsi, Kinshasa se méfie par exemple de la position de l'armée ougandaise. Les troupes de Yoweri Museveni sont présentes dans l'Est congolais sur deux fronts : l'un contre les ADF dans le cadre d'une coalition avec l'armée congolaise et l'autre, sous la bannière de l'EAC.

Kampala affirme que son armée n'est pas sur le sol congolais pour ouvrir le feu sur le M23, une position que désapprouvent les autorités congolaises qui brandissent le mandat offensif de la force.

« Nous restons sceptiques parce que nous connaissons les acteurs. La question avec l'Ouganda est plus bizarre parce que les militaires ougandais meurent au front avec nos militaires pour combattre les ADF. On ne peut donc pas comprendre cette forme de dualité avec l'armée ougandaise par rapport à la crise à la RDC », estime Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais.

Il y a également la question de la durée du mandat, initialement fixée à six mois renouvelables.

« Si le processus de retrait du M23 est respecté, il n'y aura plus l'utilité d'avoir cette force au-delà d'un délai de trois mois, mais cela dépendra aussi de l'évolution de la situation sur le terrain. De toute façon, les contacts diplomatiques continuent. Ce sera au niveau des ministres de la Défense, des chefs d'état-major et plus tard au niveau des chefs d'État », a ajouté Patrick Muyaya.

Entre-temps, le ton est monté ces derniers jours entre le M23 et gouvernement congolais. Le mouvement armé exige un dialogue direct avec les autorités congolaises, avant tout processus de désarmement.

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