Mali: Nouveau déferlement de déplacés de Ménaka à Kidal

La violence et les menaces des groupes armés continuent de déplacer les réfugiés et les civils au Mali. (photo d'archives)

Au Mali, la progression du groupe État islamique dans la région de Ménaka crée un mouvement massif de déplacés. Les jihadistes ont investi la localité Tidermène le 10 avril dernier, consacrant leur domination sur toute la région et suscitant la fuite des populations vers les grandes villes du Nord, notamment à Kidal.

Ils arrivent par camions entiers. Dans la ville de Ménaka, désormais cernée par les combattants de l'État islamique au Sahel, mais surtout à Gao et à Kidal, où environ 300 familles, plus de 2 000 personnes, sont arrivés ces tout derniers jours.

« Il est difficile de donner un chiffre exact parce qu'il y a un déferlement de population. Le repositionnement de l'EIGS dans la région rend la situation assez difficile pour ces populations-là qui aujourd'hui cherchent à trouver refuge dans les grands centres urbains qui sont les nouveaux pôles de déferlement de ces populations. Nous parlons de milliers de personnes, mais nous n'avons pas de chiffres exacts », détaille Mohamed Askia Touré, le représentant au Mali du HCR, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

Près d'un millier de morts en un an

Cela fait un peu plus d'an que la branche sahélienne du groupe État islamique a lancé son offensive dans le nord-est du Mali, massacrant, détruisant et pillant de manière méthodique. Les communautés locales recensent près d'un millier de morts en un an.

Cette nouvelle vague de déplacés s'ajoute donc aux précédentes, alors que les capacités d'accueil étaient déjà largement dépassées. « Les besoins sont immenses dans ces zones très arides, notamment au mois d'avril/mai. Les températures peuvent avoisiner 45-50 degrés, donc les besoins en eau sont les plus importants, mais bien entendu aussi les besoins en abris, en santé, et les besoins de protection. Nous demandons énormément d'attention de la part de la communauté internationale », énumère Mohamed Askia Touré.

Depuis la prise de Tidermène, le 10 avril, l'État islamique au Sahel a mené plusieurs attaques meurtrières et ses combattants ont été repérés aux abords immédiats de la ville de Ménaka.

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