À Mayotte, l'incertitude demeure ce 24 avril, alors que les destructions de bidonville sont imminentes. Lors d'une conférence de presse, le préfet de Mayotte est revenu sur l'opération « Wuambushu » qui démarre sur l'île. Mais dans le même temps, les Comores ont refoulé un bateau venant de l'île aux parfums et ont réaffirmé leur refus d'accueillir les migrants expulsés de Mayotte.
Durant les prochaines semaines, les autorités françaises promettent « une montée en puissance » de l'opération « Wuambushu » à Mayotte. « L'objectif, c'est l'éradication de l'habitat insalubre et des bidonvilles de l'île », a déclaré le préfet lundi 24 avril sur un parking de Tsoundzou, alors que des affrontements étaient toujours en cours à quelques centaines de mètres.
Mais alors que la France veut renvoyer aux Comores les étrangers en situation irrégulière qu'elle aura interpellés, les Comores, eux, ont réaffirmé leur refus. Ils ont refoulé un navire avec plusieurs migrants à son bord lundi.
Porte-parole du gouvernement de Moroni: «Les Comores ne sont pas prêtes à accueillir les expulsés de Mayotte»
Malgré les différends diplomatiques, la France persiste. « Nous n'arrêterons pas les opérations », a martelé le préfet. Et selon plusieurs informations, après une journée passée sur le bord des routes à effectuer des contrôles, les forces de l'ordre pourraient commencer dès mardi les démolitions. L'opération commencerait avec la destruction du bidonville de Talus 2, dans le nord de l'île. Ici, plus de 80 familles sont sous le coup d'une procédure d'expulsion et beaucoup d'autres ont déjà pris la fuite.