Kenya: Un pasteur accusé du « meurtre de masse de ses fidèles » a été mis aux arrêts

Exhumation of bodies of cult leader,Paul McKenzie Nthenge's followers in Shakhahola massacre scene in Kilifi.

Un nouveau scandale religieux a encore éclaté au Kenya. L'un des plus influents pasteurs du pays, Ezekiel Odero « a été arrêté et fait l'objet de poursuites pénales liées au meurtre de masse de ses fidèles » a informé le ministre de l'intérieur kenyan, Kithure Kindiki par le biais d'un communiqué.

L'église dudit pasteur a été fermée et la centaine de personnes qui y étaient enfermées ont été évacuées, précise le communiqué du ministre.

Le pasteur mis en cause, Ezekiel Odero, tout habillé de blanc, Bible à la main, a été transféré au siège de la police régionale à Mombasa.

Cette arrestation intervient alors que les autorités ont annoncé des mesures contre les cultes « inacceptables », qualifiés de « terroristes », après la découverte de dizaines de corps d'adeptes d'une autre secte, l'Eglise internationale de la bonne nouvelle (Good News International Church), qui a choqué ce pays d'Afrique de l'Est.

Un total de 98 personnes - dont une majorité d'enfants - sont mortes après avoir suivi les préceptes du « pasteur » Paul Mackenzie Nthengue, qui prêchait un jeûne extrême comme moyen de rencontrer Dieu.

Le président kényan William Ruto, qui a comparé Mackenzie à un « terroriste », a promis des mesures contre les pasteurs autoproclamés, « qui veulent utiliser la religion pour promouvoir des idéologies louches et inacceptables.

Ezekiel Odero, le télé-évangéliste arrêté, est un pasteur aisé qui attire habituellement les foules dans son église, dotée d'une capacité d'accueil de 40.000 personnes au sud de Malindi.

Ezekiel Odero, lors de ses rassemblements n'hésite pas vendre des bouts de tissus "sacrés" qui selon lui, peuvent apporter la guérison aux maladies.

Selon des chiffres officiels, il existe plus de 4.000 églises au Kenya, un pays d'environ 50 millions d'habitants.

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